Après la nouvelle attaque de requin, qui a coûté la vie à un enfant de 13 ans, dimanche 12 avril, le président de la région Réunion, Didier Robert, veut rapidement améliorer la sécurité. Dans un communiqué et une lettre adressée au Premier ministre, il regrette la “lenteur de la mise en œuvre réglementaire d’outils de protection des zones de baignade et de pratiques nautiques” et réclame la “mise en place d’un cadre d’actions dérogatoires au droit commun pour permettre à l’ensemble des acteurs locaux de répondre dans l’urgence à une situation d’urgence”. Objectif : pouvoir déployer de nouveaux dispositifs de protection.
Francetv info fait le point sur les dispositifs qui permettent de lutter contre les attaques de requins.
Des filets de protection
A quelques encablures des plages de Saint-Paul, de l’Etang-Salé ou de Boucan Canot à la Réunion, le chapelet de petites bouées jaunes ne marque pas une zone interdite à la navigation. Il signale la présence d’un filet anti-requin à larges mailles qui empêche le passage des gros squales et sécurise les zones.
Des vigies anti-requins
C’est un dispositif unique. Une cinquantaine d’apnéistes assure la sécurité des surfeurs tout autour de l’île, explique La Réunion 1ère. Sous l’eau, ils patrouillent autour des surfeurs, munis d’un répulsif et de détecteurs de balises permettant de signaler la présence d’un requin marqué. Ils sont supposés avoir un rôle dissuasif et doivent pouvoir repousser les incursions de squales.
La mesure a fait polémique quand la préfecture a mis en doute l’efficacité du dispositif et les risques encourus par les plongeurs, mais il a finalement été pérennisé. Les ministères des outre-mer, des Sports et de l’Intérieur, ont reconnu le travail de ces vigies qui vont pouvoir bénéficier de contrats d’emploi-avenir.
Des robots et des drones ?
A l’Etang-Salé, la mairie envisage de louer, pour 244 000 euros par an, un bateau télécommandé bourré de technologie, selon La Réunion 1ère. Cette embarcation est munie de caméras, de surface et sous-marines, ainsi que d’un laser pour repérer les squales, même en eaux troubles. Ce bateau peut ensuite suivre le requin. “Contrôlé par un opérateur depuis la plage, le drone lui envoie un message dès qu’il a enregistré la présence d’un requin”, explique Le journal de l’île de la Réunion.
Selon le site Zinfos974, lors d’une réunion en octobre 2012, il avait aussi été évoqué l’usage de drones volants ou de ballons gonflés à l’hélium équipés de caméras. Il s’agissait, cette fois, de repérer les requins depuis le ciel.
Des barrières magnétiques
Il en existe de différents types, dont un modèle actuellement testé près du Cap (Afrique du Sud). Il s’agit d’une version high-tech du filet anti-requins. Présentée comme une petite révolution par ses promoteurs, une filiale du fabricant d’armement sud-africain Armscor, cette herse prend la forme d’un filin fixé sur le fond marin hérissé d’antennes semi-rigides pulsant des ondes à basse fréquence qui dérangent les requins et les raies.
En 2014, des chercheurs belges ont présenté à La Réunion un système proche, signale La Réunion 1ère. Des bouées qui émettent un champ électromagnétique. Les requins nageant à proximité reçoivent une légère décharge électrique qui fait office de repoussoir. Ce dispositif a été installé aux Roches-Noires.
Des “drumlines”
Pour attraper, marquer et étudier les requins, les Réunionnais ont recours à des “drumlines”. Il s’agit de lignes verticales fixes comportant un seul hameçon et un seul appât. Equipé de stations d’écoute acoustique et de caméras sous-marines, le dispositif vise à évaluer la fréquentation de la zone par les requins. Il permet aussi de vérifier son degré de dissuasion sur la population de squales nageant près de la côte. Lorsqu’un requin mord à l’hameçon, il est soit marqué et remis à l’eau, soit prélevé.
Par ailleurs, des palangres de fond, lignes fixes placées au fond, peuvent aussi être posées.
Souce : http://www.francetvinfo.fr/
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