Le dernier des « Quatre du Moana » est décédé à Tahiti à l’âge de 84 ans. Les tours du monde en voilier sont rares en cette époque d’après guerre (Jacques-Yves Le Toumelin sur le KURUN 1949-1952 et Marcel Bardiaux sur le 4 Vents 1950-1958), et MOANA innove en mêlant un tour du monde en équipage avec les débuts de l’exploration sous-marine.
Le périple que le MOANA entamait le 24 juin 1954 allait durer 37 mois…
Moana, côtre breton construit de façon traditionnelle en bois en 1933 à la Rochelle, effectua entre 1954 et 1957 le premier tour du monde à la voile de l’exploration sous-marine aux mains d’une équipe de 4 jeunes marins aventuriers : Pierre PASQUIER 33 ans, Roger LESAGE 30 ans, Bernard GORSKY 37 ans et Serge ARNOUX 23 ans.
Le dernier des « Quatre du Moana » est décédé à Tahiti à l’âge de 84 ans. Très jeune Serge avait été attiré par la natation et en pleine deuxième guerre mondiale sous l’occupation, il avait remporté le titre de champion de l’Ile de France sur 100 mètres nage libre à la piscine des Tourelles à Paris.
En 1947, Il avait découvert les joies de la plongée sous–marine en Méditerranée à Saint-Aygulf, avec les premiers masques et les premières palmes qui faisaient leur apparition.
La mer l’attendait, lui tendait les bras pour l’emporter vers les Tropiques. Après son service militaire, il fait le grand saut et part travailler en Nouvelle-Calédonie. Le cargo mixte « Tchung King » fait escale à Tahiti, il ne dormira pas de la nuit pour ne pas manquer l’arrivée dans le port de Papeete.
L’émotion est forte, il revit l’arrivée de son arrière grand-père maternel en 1860 à bord d’un grand voilier. Cet aïeul pélagique, comme il aimait l’appeler, sera greffier au tribunal de Papeete. Il épousera Carolina Sanders de Los Santos de Valparaiso, avant de rentrer en France pour une carrière de juge de paix. Son histoire est maintes fois évoquée en famille. Il faut peut-être voir là son goût de l’aventure.
Serge séjourne trois ans en Nouvelle-Calédonie puis revient en France et travaille au Club Méditerranée. Un jour, rue Saint-Benoît à Paris, il rencontre Bernard Gorsky écrivain de la mer, Le projet prend corps, Pierre Pasquier et Roger Lesage complètent l’équipage du Moana, un cotre de 12 mètres. L’expédition de la chasse-sous marine est née, elle fera le tour du globe de 1954 à 1957. Un long métrage sortira sur écrans ainsi que des livres pour marquer cette belle aventure.
Son retour en France est court, il repart pour Tahiti et les goélettes qui font les voyages inter-îles. Il revient en France chercher le voilier « Maylis « qu’il convoie avec Laris Kindinys et Marc Darnois, pour organiser des charters vers les îles. Le Club Méditerranée le rattrape, il sera un jour chef de village à Moorea. Puis responsable de l’antenne de Rangiroa.
En 1972, le Club Méditerranée change de politique, Laris Kindynis, Robin Angeli et Serge le quittent pour créer le Kia Ora Village à Rangiroa, le premier hôtel des atolls !
Serge sera le directeur de l’établissement jusqu’à son rachat par un groupe japonais. Il restera quelques années conseiller particulier des acquéreurs et prendra sa retraite dans sa maison de Mahina. Il aurait eu 84 ans le 18 avril 2013.
Désormais il repose au cimetière d’Arue aux côtés de sa compagne Akiko décédée le 27 décembre dernier. Ses trois enfants, Céline, Hiria et Vaki l’ont accompagné à sa dernière demeure.
Patrick Pons (frère de Serge)
Découvert sur le net, cette série de 3 fois 15 minutes présentant Serge Arnoux qui raconte cette fameuse Expédition Moana :
Les 4 du Moana – La fin d’une aventure
Production ICA / TNTV
Réalisation HIRO’A
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Bien que “fédéraste” dans l’âme, j’ai un peu de mal avec l’explication concernant le niveau 3…
Je m’explique:
En tant que E3 j’ai donc le droit de continuer à former des N 3 jusqu’à 40m maxi pour les rendre autonomes jusqu’à cette profondeur (aptitude PA3).
Une fois formés, les brevets en poche ces niveaux 3 peuvent plonger entre eux jusqu’à 60m puisque Jo nous dit que “rien n’à changé”.
Et pourtant, quand je regarde le tableau du Code du Sport de l’annexe III 14 b je constate qu’un niveau 3 a les aptitudes PE4 et PA4 (encadré et autonome à 60m) qui ne peuvent être validées que par un E4 (voir tableau de l’annexe III 16 a).
Donc, si je résume les propos de Jo:
Moi, E3, je valide un niveau 3 avec les aptitudes PE3 ( encadré à 40m, qu’il a déjà s’il est bien niveau 2) et PA3 pour son autonomie à 40m.
Et hop ! comme par magie, quand il reçoit sa carte de brevet N3 et il a les prérogatives pour aller à 60m (sans passé par un complément de formation par un E4 pour les aptitudes PE4 et PA4)
A moins que je me trompe… et la, il va falloir que l’on m’explique calmement…