Le printemps arrive, et même en métropole certains d’entre vous auront sans doute la chance de croiser la route d’un rorqual au large des îles d’Or ou en partance pour la Corse. Nous avons donc décidé de vous rappeler quelques règles, pour profiter pleinement d’une rencontre magique !
DES CHARTES D’APPROCHE
L’approche des cétacés suppose le respect d’un certain nombre de règles : pour les déranger le moins possible, et parce que de toute façon ils s’enfuiront si vous ne les respectez pas. Dans toutes les régions du monde, les opérateurs qui emmènent les touristes s’engagent d’ailleurs de plus en plus à signer des chartes d’approche des animaux, et à planifier leurs sorties pour limiter le nombre de bateaux présents sur zone en même temps.
DES RÈGLES À RESPECTER
En premier lieu, ne jamais mettre le cap directement sur les animaux, et encore moins leur couper la route ; si l’observation se fait à plusieurs bateaux, une concertation est nécessaire pour ne pas les encercler ; se rapprocher ensuite lentement, à un ou deux nœuds seulement, un moment qui permet par ailleurs de faire un point sur le comportement des animaux et sur une possibilité d’approche. En fonction des espèces, les distances d’approche du bateau sont ensuite différentes, 100 mètres pour certaines, 50 mètres pour d’autres, et dépendent aussi de la présence éventuelle de jeunes.
DES DÉROGATIONS POUR SE METTRE À L’EAU
Rappelons qu’il est en principe interdit de se mettre à l’eau avec les baleines. Les centres de plongée qui proposent l’activité, comme par exemple le Raie Manta club à Rurutu, bénéficient d’une dérogation accordée par les autorités locales. Elle est assujetie d’une part à une connaissance approfondie des espèces et au respect de règles d’approche strictes des animaux avant la mise à l’eau.
EN PLONGÉE, RESTER PRUDENT
Et pour ceux qui auront la chance d’approcher en plongée, généralement en apnée, une baleine à bosse ou un cachalot, la prudence reste de mise : n’oublions pas que nous parlons d’animaux qui pèsent souvent plus de 15 tonnes ! Et si les adultes, sauf situation de stress, ne font en principe pas preuve d’agressivité, c’est parfois des petits qu’il faut davantage se méfier : tout à leurs jeux et à leurs cabrioles, comme les affectionnent par exemple les petites baleines à bosse, ils sont incapables de vous éviter, et cherchent même parfois à vous considérer comme un jouet de bain…ils font deux tonnes, et la fuite dans ces cas là reste la seule solution envisageable !
SAVOIR RENONCER
La règle d’or en matière d’approche des baleines, que ce soit pour une observation en surface ou pour une mise à l’eau, reste la même que pour tous les animaux sauvages : savoir renoncer. En clair, n’envisager de se mettre à l’eau ou de les observer de près que si les animaux acceptent d’eux mêmes le contact. Ce qui nous ramène au paragraphe précédent, la connaissance approfondie des comportements, selon les espèces, est un préalable indispensable pour être à même d’évaluer la situation. La présence d’un guide est donc plus que souhaitable.
DES SANCTUAIRES BALEINIERS
La commission baleinière internationale a créé deux grands sanctuaires, celui de l’Océan Indien et celui de l’Océan Austral: le but de ces deux immenses territoires étant d’y interdire formellement la chasse, pour permettre à des populations fragilisées de se reconstituer. Les sanctuaires sont également devenus, de fait, des lieux d’observation et d’étude des grands cétacés pour les scientifiques. Et ces dernières années, de plus en plus de pays ou de groupes de pays ont mis en place à leur tour des sanctuaires de protection des cétacés. Leur intérêt est à la fois d’offrir des zones où aucune capture n’est possible, mais aussi d’organiser les activités humaines autour des baleines. Parce qu’un éco-tourisme bien géré est sans doute la meilleure alternative à la chasse.
LE SANCTUAIRE POLYNÉSIEN
Plus grand que l’Europe, le sanctuaire de protection des cétacés de Polynésie Française créé en mai 2002 s’étend aux cinq archipels : Tuamotu, Gambier, Australes, Iles de la société, Marquises. L’arrêté rappelle que ces espèces “font l’objet d’une inscription sur la liste des espèces protégées”, et que sont interdits : “la mutilation, le harcèlement, la capture ou l’enlèvement, la consommation et la chasse, ainsi que la détention, le transport, l’importation et l’exportation”. Il règlemente également l’approche des animaux, en limitant par exemple à 50 mètres la distance d’observation des baleines à bosse en bateau, une distance augmentée à 100 mètres si un baleineau les accompagne, et à 30 mètres la distance d’observation des dauphins et autres cétacés.
AGOA, LE SANCTUAIRE DES ANTILLES
Aux Antilles françaises, c’est le sanctuaire AGOA qui vient récemment d’être mis en place : 138 000 km² dans les eaux des Antilles sous juridiction françaises (Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy). L’idée est à la fois de protéger les espèces, mais aussi de gérer leur habitat, et de prendre en compte les activités humaines dans la zone, et notamment bien sûr les activités de whale-watching. Et si cette initiative concerne les Antilles françaises, il existe en fait une véritable collaboration avec notamment les Antilles Néerlandaises et la République dominicaine pour établir une sorte de corridor marin, qui sécurise les couloirs de migration et les aires de répartition des animaux, qui ne s’arrêtent pas aux frontières politiques !
PELAGOS, LE SANCTUAIRE DE MÉDITERRANÉE
Dans la même optique, la France, l’Italie et Monaco créaient il y a maintenant une douzaine d’années le premier sanctuaire international de Méditerranée, Pelagos : un triangle de 87500 km2 situé entre les îles d’Hyères, le Nord de la Sardaigne, et la côte italienne. C’est là que l’on trouve la plus grande concentration de cétacés de toute la Méditerranée, mais aussi des activités humaines très importantes, qu’il s’agisse de navire de commerce ou de bateaux de plaisance. L’enjeu était donc, pour les pays créateurs de Pelagos, de parvenir à gérer l’ensemble de ces aspects.
Tous les TO de plongée vous proposent des séjours ou des croisières autour des baleines. Nager avec une géante de 15 tonnes reste un moment magique dans la vie de tout plongeur. En gardant toujours une chose à l’esprit : il s’agit d’animaux sauvages, parfois imprévisibles, et rien n’est jamais acquis.
Texte : Isabelle Croizeau
0 commentaire
Mouaip…..je comprends pas trop le sens du billet….qui tombe à plat et qui occulte juste un point de détail juste ENORME….
PADI est la première agence mondiale….
Il ne faut pas confondre la CMAS et la plongée Française ou la fédé….
La france en plongée ne représente aujourd’hui plus grand chose….faut pas se la raconter non plus….
Autre méconnaissance de Padi qui semble surgir de ce texte, PADI pratique le tech et la plongée avec décompression avec ses programmes DSAT TECREC et recycleurs depuis ….10 ans au moins ??? non ?
Et si Padi propose plein de formations “qui coutent cher” c’est à mon sens fort avisé, la plongée est un sport dangereux, et il faut se former ne faite vous pas la même chose dans votre vie professionelle ?
C’est sur c’est autre chose que la plongée des club fédéraux ou pour 10 € max je me jette à l’eau….sans formation au Nitrox et je ne parle même pas du trimix….pffff c’est pas bien ! lol
Faut il comprendre que Franck préfère l’enseignement type fédé pour son N3 jusque 40m et après carte blanche jusque 60m ? et en plus à l’air etc etc…j’en passe et des meilleurs.
et Comme pour Padi je fais plein de faute d’orthographe aussi lol.
Personnellement une de mes motivations est de rencontrer plein de plongeurs différents de différentes origines et agences afin de partager leurs connaissances et leur techniques.
A rester dans l’immobilisme, on voit ce que la fédé est devenu.