En 2011, le nombre de Français venus au pays des pharaons a plongé de 42%, alors que le pays attirait encore 600 000 touristes hexagonaux par an avant le printemps arabe. Cette chute de fréquentation est nettement supérieure à d’autres marchés européens comme la Grande-Bretagne où elle s’élève à près de 20%.
Les français sont les plus frileux
Mounir Fakhry Abdel Nour, Ministre du Tourisme Egyptien : “Après l’une des périodes les plus difficiles qu’a connues le pays, la reprise est sur la bonne voie. Certes, le coup a été dur : suite aux événements de février qui ont provoqué le départ d’Hosni Moubarak, le nombre de touristes a chuté de 80% par rapport à la même période de l’année précédente. Mais l’écart s’est progressivement réduit. Je suis optimiste car la paix, la sécurité et l’ordre règnent dans la vallée du Nil et au Caire, indépendamment des informations que véhiculent les médias. Les sites balnéaires sont en dehors des lieux où se déroulent parfois des manifestations.
Il faut changer la perception qu’ont les pays exportateurs de touristes et notamment la France. Les Français ont été parmi les plus frileux. La baisse du tourisme français en Égypte est en moyenne de 40%, un pourcentage bien plus élevé que celui des autres pays européens.”
Il faut changer la perception qu’ont les pays exportateurs de touristes et notamment la France. Les Français ont été parmi les plus frileux. La baisse du tourisme français en Égypte est en moyenne de 40%, un pourcentage bien plus élevé que celui des autres pays européens.”
Multiplier festivals et évènements touristiques
Mounir Fakhry Abdel Nour : ” Nous continuons de tout faire pour expliquer la situation. Nous faisons des campagnes de publicité. Nous en avons lancée une, adaptée à la France avec le slogan «L’Égypte nous sourit, sourions lui en retour». Nous avons invité une quarantaine de groupes de journalistes afin qu’ils constatent que la sécurité règne et qu’ils se rendent compte des possibilités que nous leur offrons : les nouveaux sites, les nouveaux villages balnéaires.
Nous participons à toutes les foires régionales ou internationales. Nous créons également des événements. En septembre une manifestation s’est déroulée à Sharm El-Sheikh, les World Travel Award, pour récompenser les meilleurs acteurs du monde du voyage et du tourisme… Le 27 septembre, s’est tenue à Assouan la journée mondiale du tourisme sous l’égide de l’Organisation mondiale du tourisme. Nous encourageons également l’organisation de festivals à Sharm El Sheikh, à Hurgada.”
Un secteur vital
Mounir Fakhry Abdel Nour “Nous menons une politique très offensive, car le tourisme est vital pour notre économie, c’est la plus grande source de revenus en devises étrangères. Elle représente 11% du pnb et emploie un travailleur sur sept. Il faut donc que l’activité reprenne et nous faisons tout pour cela. Nous devons combattre l’idée qui s’est installée dans l’esprit de la plupart des opinions publiques internationales : que la situation est instable et qu’il existe un risque à se rendre dans ce pays alors que tout est calme et que les Égyptiens attendent le retour des touristes !”