Comment est née l’idée de ce livre ?
Tout d’abord, de ma passion pour cette calanque de Sormiou, ce véritable paradis, l’envie de partager, de faire découvrir et connaître son patrimoine géographique et “humain”, mais aussi et surtout d’une grande amitié avec Cédric Tassan, co-auteur de cet ouvrage. Ensemble, nous avons collecté des centaines de photographies depuis de nombreuses années avec des lumières rares, preuves de notre immersion totale dans ce lieu magique.
Que représente Sormiou dans la mémoire marseillaise, et dans la tienne ?
Sormiou, c’est tout le paradoxe de Marseille : le village dans la ville. C’est aussi son histoire depuis la grotte Cosquer et ses premiers habitants. Ici, se déroule une aventure humaine atypique car c’est un site unique, hors du temps à deux pas de l’une des plus grandes villes de France. Avec 140 pays visités et plus de 100 000 photographies, je continue à m’émerveiller de cet endroit et je ne suis pas le seul…Un souhait profond, celui que les choses restent en l’état !
A qui s’adresse ce livre ? Aux plongeurs, ou à un plus large public ?
Aux cabanoniers, aux visiteurs marseillais, aux touristes étrangers, aux jeunes et aux moins jeunes, aux plongeurs, aux grimpeurs, aux marcheurs, aux amoureux de la nature, à toutes et à tous…
Quelle est ta plongée préférée à Sormiou ?
Il y en a deux (en bouteilles ou en apnée) : La grotte du Capelan, à droite en sortant, pour sa double entrée (terrestre et sous-marine), sa terre rouge et ses jeux de lumière exceptionnels à certaines heures. La Porte de Rome, à gauche en sortant, pour son côté plus impressionnant avec cette paroi vertigineuse qui la surplombe, son immense salle et son puits vers le ciel.
Comment les fonds sous-marins de Sormiou ont-ils évolué ?
Ma mère est venue ici, enceinte de moi ! Mon père m’y a initié à la baignade, il y a quelques années…L’herbier semble avoir régressé. Il y a peut-être un peu moins de poissons que dans les années 50, comme à Marseille d’ailleurs, mais on y croise encore des nacres, des sars, des loups, des daurades et quelques mérous sur la partie gauche en sortant. Depuis la mise en place des bouées des 300m tout au long de l’année, les fonds paraissent un peu mieux préservés mais la pollution de Cortiou et la pollution industrielle générale (courant Ligure) demeurent présentes. Au niveau terrestre, nous sommes constamment sur le qui-vive au niveau incendies. Les amoureux de Sormiou regrettent l’absence de mesures fortes pour la protéger (par exemple, les asperseurs d’eau qui ont été défendus pendant des dizaines d’années par l’association des Calanquais). On protège ce que l’on aime et l’on aime ce que l’on connaît…
sur scuba people
“Immersion à Sormiou”, de Henri Eskenazi et Cédric Tassan, préface de Jean-Claude Gaudin.
Aux Editions VTopo.
Aux Editions VTopo.
Format : 245 mm x 170 mm
144 pages
Couverture rigide, cartonnée
Papier écologique, label Imprim’ Vert
Sortie : début avril 2011
Prix: 29 € TTC