Des Japonais organisés
Bon, les Japonais, c’est pas très compliqué ! Même sur un bateau, ils ont leur propre guide japonais qui leur explique tout en japonais (car les Japonais ont ceci en commun avec les Français : rares sont ceux qui maitrisent la langue anglaise). Ils ont toujours beaucoup de matériel, plein de petites boites qui renferment plein de je ne sais quoi (mais sûrement très utile !). Leur passion ? La photo bien sûr ! Le plongeur japonais n’aura aucun scrupule à foncer sur les autres plongeurs eux-mêmes en train de prendre une photo d’un joli poisson. D’ailleurs, ils prennent tout et n’importe quoi en photo, même une pauvre plongeuse française en train de se battre pour enfiler sa combi…
Des Chinois en bancs serrés…
Les Chinois, eux, sont rarement à l’aise avec l’eau. On les rencontre plutôt en bancs de snorkelers, avec des gilets de sauvetage, et l’on se demande ce qu’ils peuvent bien pouvoir admirer à travers leurs éclaboussures. Il m’a été donné une fois de plonger avec des Chinois. L’un d’eux essayait de s’accrocher à la carapace d’une tortue, et après avoir fait le yoyo, il est remonté sur le bateau en saignant du nez. Plongée terminée. C’est le problème quand on apprend à plonger dans un aquarium, celui de Shanghai ou Beijing…
Des Allemands « nature »
Les plongeurs allemands, eux, sont les seuls qui plongent encore avec une moustache (messieurs, lecteurs de Scuba People et porteurs de moustaches, sachez que cet « accessoire » revient cruellement à la mode http://www.moustacheisgood.com/, enfin la coupe moustache de Kate Moss, pas celle de José Bové). C’est à croire que l’Allemand est le seul à ne pas avoir de problèmes d’étanchéité entre le masque et la moustache ! Et le plongeur allemand est nature, et c’est pour ça qu’on l’aime : il n’hésite pas à nous gratifier d’une vue magnifique sur ses attributs, lors des changements de slip de bain entre 2 plongées… même si parfois, ça pique un peu les yeux !
Des Italiens toujours élégants
Je n’ai jamais vu un trou dans une combi d’Italien ! Et ils ont souvent les dernières combinaisons à la mode. Ma qué, même sous l’eau le plongeur italien doit avoir du staïïïle en Cressi. En revanche, sous l’eau c’est parfois un peu free staïïïle! Je me souviens d’une plongée en autonome avec un certain Antonio, en Australie, qui était sensé être instructeur. Et bien, Antonio a sauté sans sa ceinture de plombs (bon d’accord, ça peut arriver même aux meilleurs), puis m’a indiqué des niveaux d’air un peu farfelus, remontant avec 10 bars alors qu’il m’en indiquait 70… Ce même Antonio avait d’ailleurs amené sa dulcinée en voyage de noces sur un bateau de croisière plongée, alors que la jeune mariée ne plongeait pas et avait le mal de mer. Quant aux Italiennes, quand elles ont la chance de plonger (sic), on les repère de loin, enfin on les entend de loin ! Car même sous l’eau, elles ont toujours un shaker à agiter avec la générosité qui les caractérise (souvenir d’Angela).
Des Américains très diplômés
Les plongeurs américains voient souvent la plongée comme une compétition ou une expérience forte en adrénaline. C’est souvent la course à la plongée et aussi la course aux diplômes ! Quand ils viennent juste d’obtenir leur open water, il faut qu’ils passent leur advanced et quand ils ont seulement 15 plongées et leur advanced, ils parlent déjà de passer leur divemaster. Quant aux plus expérimentés, ils aiment arborer une vieille combi US divers dont le néoprène s’est durci avec les années, preuve de leurs galons de plongée. Et lorsque se présente l’occasion d’un shark feeding, dont ils sont friands, ils n’hésitent pas à caresser l’aileron des requins avec une vielle fenzi sur le dos. Les Américaines, quant à elles, sont classes, et même très distinguées (comme Paris Hilton).
J’en ai rencontré certaines qui plongeaient même en pyjama. Je garde également un souvenir impérissable d’une certaine Amanda, rencontrée à Yap, qui n’osant se soulager sous l’eau dans sa combinaison, s’est assise les fesses à l’air sur le boudin du zodiac pour faire son affaire, une fois sur le bateau. Seul hic, ma tête se trouvait juste en dessous… Angie, you just pie on me !!! Merci pour la douche !
Des plongeurs de l’Est affamés
Et les plongeurs de l’Est ? Lors d’une croisière aux Galapagos, nous étions un groupe mixte de Français et de Lituaniens que l’on avait surnommé affectueusement « les criquets »… Dès que l’on remontait du bateau, alors qu’un superbe buffet de beignets et de fruits nous attendaient, ils ne prenaient même pas le temps d’enlever leurs combis pour se ruer sur les victuailles… On se contentait des restes, quand il en restait. Lourd héritage des périodes de restrictions de l’ex bloc soviétique, sans doute.
Et des Français râleurs, bien sûr…
Que dire du plongeur français ? Au niveau du matériel, on le reconnaît tout de suite, il a des chaussons Beuchat ! Le Français est un adepte de la « profonde » (aucun sous entendu ici), parce qu’en France, la plongée n’est pas qu’un plaisir, c’est aussi une performance ! Et puis il est râleur, c’est bien connu ! A Palau (https://scuba-people.com/profiles/blogs/plongee-en-micronesie-yap-et), qui est quand même l’un des plus beaux spots du monde, j’ai rencontré un râleur de toute beauté. S’en prenant à son tour operator, il pestait en ces mots « Y’a trop de requins, trop de raies, trop de tortues par ici, moi qui voulais voir des nudibranches… » Et oui, le Français est un râleur, un râleur qui occupe aussi son temps mort à critiquer (affectueusement) les autres plongeurs… Cette chronique en est bien la preuve…
Maintenant que nous sommes tous rhabillés (en combi) pour l’été et que la saison reprend, je vous souhaite à toutes et tous de belles plongées et de beaux souvenirs de rencontres animales et humaines!