En tout, 16 épaves retrouvées
Trois nouveaux bateaux romains ont été découverts cette année, ce qui porte à seize le nombre d’épaves identifiées depuis le démarrage des fouilles. Et l’un d’entre eux intéresse particulièrement les experts : il s’agit en effet d’un bateau maritime, et non pas fait pour naviguer sur le fleuve, ce qui devrait permettre de mieux comprendre les liens entre le port fluvial de l’époque et l’avant-port maritime des Saintes-Maries, où les découvertes, par 10 mètres de fond, ont aussi été nombreuses.
Une épée très rare
Les équipes ont remonté cet été plusieurs objets historiquement importants, et notamment une épée, apparemment utilisée par les premiers cavaliers romains au IIIe siècle de notre ère : ” C’est seulement la troisième de ce type que l’on retrouve en Gaule, c’est une arme très rare”, souligne Éric Teyssier, responsable du département Histoire et patrimoine à l’université de Nîmes. Une main en marbre, qui pourrait appartenir à une statue de Vénus, a également été retrouvée.
Les vestiges d’un système de canalisations
Les archéologues ont également découvert des tuyaux en plomb qui proviennent sans doute d’un réseau d’eau potable. “L’eau qui arrivait des Alpilles, explique Luc Long, n’était peut-être pas suffisante pour couvrir les besoins en eau de la cité, notamment à cause des thermes ». De fait, les chercheurs doivent maintenant comprendre à quoi étaient reliées ces canalisations, et comment s’articulait le réseau. Comme de nombreux objets à l’époque, chacune porte la marque de l’artisan qui l’a fabriquée.