Les dessous du cliché :
Cette photo est en réalité un photomontage de deux photos. Le Saint Pierre d’une part, le soleil d’autre part. La photo du soleil a été prise en contre jour de façon à ne faire ressortir que le soleil en laissant le reste de la photo noire.
Les deux photos ont été réalisées avec un Olympus C-5060 au 28 mm et le flash interne de l’appareil.
L’assemblage a été fait sous Photoshop en même temps qu’un ajustement des niveaux et du contraste.
Les deux photos ont été réalisées avec un Olympus C-5060 au 28 mm et le flash interne de l’appareil.
L’assemblage a été fait sous Photoshop en même temps qu’un ajustement des niveaux et du contraste.
“le Saint Pierre”
Cela fait quelques années maintenant que je trempe mes palmes dans ce magnifique jardin sous-marin des calanques. Et au moins autant de temps que je m’émerveille devant ces couleurs et ces contrastes que nous offre notre Provence sous-marine.
Plus jeune, je passais mon temps plongé dans cet album photo, lequel était pour moi le moyen de m’immerger en attendant la saison estivale.
Qui aurait cru qu’un jour, je regarderais moi aussi à travers l’œilleton l’index calé sur le déclencheur ? Un peu de patience, beaucoup de prise de confiance en plongée et je me suis retrouvé tout excité caisson en main et aussi inventif et imaginatif qu’un ado de mon âge pouvait l’être quant aux aventures que j’allais vivre avec mon nouveau joujou.
Ce matin là, alors que nous embarquons sur le Galathée, le petit port de Cassis est encore tout endormi et une ambiance insolite règne déjà autour de nous.
Blocs et appareils photos chargés, les bouts glissent le long des anneaux tandis nous quittons le port, direction les imposantes falaises de Castelvieil prolongées par un beau tombant serti de corallgène et qui réserve parfois quelques surprises…
Arrivés sur le site, notre ancre vient briser le miroir que forme la surface en une gerbe de milliers de gouttelettes. Nous nous équipons et sautons à l’eau.
Je me souviens encore de la descente malgré les 6 ans qui me séparent de cette plongée, lorsqu’en arrivant en bordure de tombant, juste à la frontière des gorgones, une silhouette s’est détachée.
Le Saint Pierre venait de se dévoiler, personnage principal de notre immersion, peut être un peu malgré lui, lui qui n’en demandait pas tant.
Autant je me souviens parfaitement le voir sortir des gorgones, autant je suis incapable de vous en dire plus sur le reste de la plongée. Je me souviens juste qu’après avoir fait l’élastique entre nous, le Saint Pierre après avoir un négocié un court et brusque virage, s’est retrouvé face à mon objectif et que tout en gardant mes yeux fixés sur lui, tout comme il avait les siens sur moi, je suis venu placer au mieux mon appareil, essayant de cadrer au plus serré sa gueule.
La première chose qui frappe à la lecture de la photo est sans doute l’œil du poisson qui parait comme surpris de se retrouver dans une telle situation. Stupéfaction partagée je dois dire.
Après trois années sans St Pierre le site de Castelvieil est de nouveau « habité » par son gardien des gorgones pour l’enchantement de tout plongeur.
« La photo, plaisir des yeux qui dépasse l’éphémère temps de l’instant qui passe pour nous enchanter longtemps après ». C’est la citation qui était écrite à la fin de l’album que je regardais enfant. Citation qui prend un peu plus de sens aujourd’hui car même si les habitats et espèces sous-marins sont soumis à de nombreuses fluctuations de nature anthropiques ou non, la photo apporte cette plus value à une valorisation toujours plus importante et qui doit perdurer, ne serait ce que pour montrer que nous aimons ce monde dans lequel nous plongeons et nous nous plongeons avec comme seule certitude celle d’en ressortir avec les yeux qui pétillent…… tout comme ceux d’un certain Saint Pierre croisé au détour d’une gorgone.
Plus jeune, je passais mon temps plongé dans cet album photo, lequel était pour moi le moyen de m’immerger en attendant la saison estivale.
Qui aurait cru qu’un jour, je regarderais moi aussi à travers l’œilleton l’index calé sur le déclencheur ? Un peu de patience, beaucoup de prise de confiance en plongée et je me suis retrouvé tout excité caisson en main et aussi inventif et imaginatif qu’un ado de mon âge pouvait l’être quant aux aventures que j’allais vivre avec mon nouveau joujou.
Ce matin là, alors que nous embarquons sur le Galathée, le petit port de Cassis est encore tout endormi et une ambiance insolite règne déjà autour de nous.
Blocs et appareils photos chargés, les bouts glissent le long des anneaux tandis nous quittons le port, direction les imposantes falaises de Castelvieil prolongées par un beau tombant serti de corallgène et qui réserve parfois quelques surprises…
Arrivés sur le site, notre ancre vient briser le miroir que forme la surface en une gerbe de milliers de gouttelettes. Nous nous équipons et sautons à l’eau.
Je me souviens encore de la descente malgré les 6 ans qui me séparent de cette plongée, lorsqu’en arrivant en bordure de tombant, juste à la frontière des gorgones, une silhouette s’est détachée.
Le Saint Pierre venait de se dévoiler, personnage principal de notre immersion, peut être un peu malgré lui, lui qui n’en demandait pas tant.
Autant je me souviens parfaitement le voir sortir des gorgones, autant je suis incapable de vous en dire plus sur le reste de la plongée. Je me souviens juste qu’après avoir fait l’élastique entre nous, le Saint Pierre après avoir un négocié un court et brusque virage, s’est retrouvé face à mon objectif et que tout en gardant mes yeux fixés sur lui, tout comme il avait les siens sur moi, je suis venu placer au mieux mon appareil, essayant de cadrer au plus serré sa gueule.
La première chose qui frappe à la lecture de la photo est sans doute l’œil du poisson qui parait comme surpris de se retrouver dans une telle situation. Stupéfaction partagée je dois dire.
Après trois années sans St Pierre le site de Castelvieil est de nouveau « habité » par son gardien des gorgones pour l’enchantement de tout plongeur.
« La photo, plaisir des yeux qui dépasse l’éphémère temps de l’instant qui passe pour nous enchanter longtemps après ». C’est la citation qui était écrite à la fin de l’album que je regardais enfant. Citation qui prend un peu plus de sens aujourd’hui car même si les habitats et espèces sous-marins sont soumis à de nombreuses fluctuations de nature anthropiques ou non, la photo apporte cette plus value à une valorisation toujours plus importante et qui doit perdurer, ne serait ce que pour montrer que nous aimons ce monde dans lequel nous plongeons et nous nous plongeons avec comme seule certitude celle d’en ressortir avec les yeux qui pétillent…… tout comme ceux d’un certain Saint Pierre croisé au détour d’une gorgone.
Si ce cliché a pu être fait c’est grâce à une personne qui m’a invité un jour de Juillet 1995 à me plonger dans son monde, m’a fait découvrir, a partagé sa passion pour la plongée et a réussi à me transmettre un peu de ses émotions subaquatiques.
Monde sous-marin qui fait partie intégrante aujourd’hui de ce que je suis. Je voulais te remercier d’être présent comme tu l’es dans les étapes structurantes de ma vie.
A Fred
sur scuba people