Comme beaucoup d’entre nous je pensais que le respect de toutes les consignes, procédures, paliers, usage du nitrox, vitesse de remontée, etc… était une protection suffisante contre les accidents de décompression.
Je viens de m’apercevoir à mes dépens que ce n’était pas le cas:
Je faisais une croisière aux Maldives sur un live-aboard au rythme de deux et plus souvent trois pongées par jour que je faisais au nitrox 32%. Durées de plongée entre 45 minutes et une heure suivant le courant(bouteilles de 12l), vitesses de remontée lentes (1m/mn à la dernière!!)
J’ai néanmoins eu un accident de décompression une et quart après être sorti de l’eau, sans avoir fait d’effort particulier et sans avoir ressenti la moindre fatigue. Symptome: vertige et perte d’équilibre, vomissements. Heureusement j’ai été immédiatement mis sous oxygène, le bateau a foncé vers le centre hyperbare le plus proche (heureusement à 1:30 de bateau seulement du dernier lieu de plongée). Je suis entré en caisson 3 heures après les symptomes et ai subi six séances sur 5 jours (15 heures en tout). J’ai récupéré à 99% et continue un traitement de rééducation à mon retour.
Je pense qu’outre mon age (69 ans) le nombre de plongée (30 en 12 jours), la cause est à rechercher dans le fait que je n’ai pas bu suffisamment le dernier jour. Le centre qui m’a traité impose 1 litre par plongée (moitié avant moitié après). J’ai toujours vu que la boisson était recommandée, elle est en fait impérative!
Heureusement j’étais bien assuré pour le coût de ces traitements.
Voilà une expérience qui se finit bien en principe mais qui donne à réfléchir.
Alain
4 commentaires
Merci Alain pour ce témoignage. Bon rétablissement.
merci et bon rétablissement maintenant je vais boire et de l’eau plate bien sur avant la plongée.
Une chose que je tambourinerait dans le crâne des prepas que j’entraîne.
Autrefois ces accidents étaient qualifiés d’immérités. Ils sont nombreux et montrent la diversité des facteurs aggravants la physiologie de l’homme sous pression. Ne pas oublier que la respiration d’un mélange gazeux perturbe l’ensemble du métabolisme et que les savants ont essayer d’ atténuer les risques en mettant au point des tables de plongées, ces dernières remplacées par des ordinateurs qui sont moins capables de gérer une plongée successive , a fortiori deux voire trois….Bonne réflexion !
Salut Alain, l’expérience a dû être plus que surprenante et j’imagine les idées qui passent par la tête. Merci d’avoir écrit ce vécu, ça remet des choses en place, notamment boire de l’eau avant et après la plongée, c’est le genre de “truc” que j’oublie complètement.