Dans le cadre d’une collaboration scientifique entre le Centre de Formation et de Recherche sur les Environnements Méditerranéens (CEFREM, CNRS-Université de Perpignan Via Dominitia) et Veolia Eau des chercheurs du CEFREM ont découvert, sur le cours d’eau de la Têt, la présence d’une espèce de tortue en voie de disparition !
Le CEFREM et Veolia Eau Perpignan ont établi, depuis Avril 2011, un contrat de collaboration de recherche portant sur la réalisation d’une étude pluridisciplinaire consacrée à l’analyse, notamment en aval de la station d’épuration de Perpignan, de certains contaminants chimiques et de la biodiversité sur la Têt, cours d’eau majeur du département.
Les premiers résultats viennent de révéler la présence inattendue d’une espèces de tortue endémique appelée émyde lépreuse. En effet, une population fonctionnelle d’une douzaine d’individus a été identifiée pour la première fois sur la partie basse du cours d’eau, entre Bompas et Villelongue de La Salanque.
Cette espèce, considérée comme « en danger de disparition » sur la Liste Rouge nationale de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN français) n’est répertoriée que dans les pays du Maghreb, la péninsule ibérique et le département des Pyrénées-Orientales. Jusqu’à ce jour, leur existence n’était avérée en France que sur les cours d’eau de La Baillaury, du Tech et en partie basse de l’Agly.
Cette découverte pourra servir à l’avenir d’indicateur biologique de l’état de santé des eaux de la Têt. Fort de ce premier constat, le partenariat entre le CEFREM et Veolia Eau Perpignan pourrait se prolonger afin de mesurer, sur la durée, la qualité des eaux de la Têt et évaluer l’impact d’un traitement tertiaire des eaux usées sur l’évolution de la biodiversité locale.
liens vers des reportages de France 3:
Editions régionales du 12/13, 07-09-2011
http://itunes.apple.com/podcast/france-3-12-13-languedoc-roussillon/id285420776
Editions régionales du 19/20, 07-09-2011
http://itunes.apple.com/podcast/france-3-19-20-languedoc-roussillon/id285420501
fiche descriptive de la tortue émyde lépreuse:
Répartition : L’émyde lépreuse est présente dans la majorité des pays du Grand Maghreb (Algérie, Maroc, Mauritanie et Tunisie) ainsi que dans la péninsule Ibérique (Espagne et Portugal). En France, elle est connue dans certains ruisseaux des environs de Banyuls Sur Mer (Pyrénées-Orientales). Des observations isolées, notamment dans le Languedoc-Roussillon, concernent très certainement des tortues échappées de captivité ou relâchées volontairement par l’Homme.
Habitat : Mauremys leprosa se plait dans des habitats aquatiques variés : les bras morts, les canaux, les fossés, les étangs, les mares, les rivières, les fleuves et les marais littoraux. Sa plasticité écologique importante lui permet de coloniser n’importe quel type d’écosystème aquatique y compris ceux pollués.
Taille : La femelle atteint une taille de 25 cm de long pour un poids de 1,5 kg alors que le mâle, plus petit, ne dépasse pas 19 cm pour un poids de 750 grammes.
Régime alimentaire : L’émyde lépreuse cherche sa nourriture aussi bien sur terre que dans l’eau, de jour comme de nuit. Omnivore, elle se nourrit d’amphibiens et de leurs larves, de poissons morts, de cadavres de vertébrés (mammifères et oiseaux), d’invertébrés et de plantes aquatiques.
Reproduction : La femelle dépose une à deux pontes par an entre les mois de mai et juin. Celles-ci comprennent chacune jusqu’à 22 œufs (habituellement entre 3 et 14 œufs). Les œufs sont blancs à coquille dure. Ils mesurent entre 32 et 38 mm de long pour une largeur comprise entre 19 et 20 mm et un poids de 8 à 10 grammes. La durée d’incubation est de trois mois. À la naissance, les dimensions des jeunes tortues varient de 22,7 mm à 26 mm de long pour une largeur de 17,2 mm à 20 mm et un poids de 5 grammes. La queue atteint 20 mm de long.
Menaces : En France, l’émyde lépreuse est considérée comme une espèce menacée à cause de l’exiguïté de sa répartition. En revanche, elle ne semble pas en danger dans les autres régions où elle est présente (Grand Maghreb et Péninsule Ibérique).
1 commentaire
ha le fameux cône j’en ai ramassé quelques uns mais pas de cette taille et surtout c est de les prendre correctement fiche très intéressantes