Cela me fascine toujours de voir que l’on découvre encore des épaves…
Des plongeurs ont trouvé dans une épave gisant à 55 mètres (55 mètres, ce n’est pas si inaccessible finalement), dans la mer Baltique, une trentaine de bouteilles de champagnes qui dateraient de 1780. Et cerise sur le gâteau, le champagne serait de la Veuve Clicquot et semblerait très bien conservé. Ce qui confirme les vertus de la mer pour le vin. La bouteille est estimée à 53 000 euros…De quoi susciter des vocations ? !
Plus de détail ici.
Au sujet des chasseurs d’épaves, je me pose une question : savez-vous quelle règle on applique pour attribuer un trésor à son découvreur (on parle d’ailleurs “d’inventeur”), en particulier lorsque la découverte se fait dans les eaux internationnales ? Je crois que sur terre, le decouvreur qui trouve un trésor sur le sol dont il est propriétaire le détient à 100% versus 50% si le decouvreur le trouve sur le terrain d’autrui, ce dernier touchant également 50%… ? Si la personne a cherché s pciemment ce trésor, il appartient auropriétaire du terrain et non au chasseur de trésor. Qu’en est-il en mer ?
Pas très avenante la mère Clicquot, d’ailleurs, en passant…
3 commentaires
BRAVO BRAVO !!!
“Les bouteilles, qui semblent être des Veuve Cliquot produites entre 1782 et 1788, ont été envoyées en France pour des analyses. Si leur origine et leur âge sont confirmés, elles seraient les plus vieilles bouteilles de champagne buvable au monde. L’actuelle détentrice du record est une bouteille de Perrier-Jouet de 1825. Selon les experts, chaque bouteille pourrait rapporter autour de 70.000 euros dans une vente aux enchères.
Le plongeur Christian Ekstrom explorait l’épave d’un bateau au large de l’île d’Aaland, un territoire autonome de la Finlande, quand il a découvert les bouteilles. Il en a ramené une à la surface et l’a goûté avec ses collègues. «Il était fabuleux, a-t-il confié à l’agence Reuters. Il avait un goût très sucré, avec des arômes de chêne et une très forte odeur de tabac. Et il y avait de très petites bulles.»
«La robe est d’un or sombre, ambré», a confirmé Ella Grüssner Cromwell-Morgan, une oenologue d’Aaland à qui Christian Ekström a demandé de goûter le précieux nectar après sa découverte. «Le nez est très intense, avec beaucoup de tabac, mais aussi des raisins et de fruits blancs, de chêne et d’hydromel. La bouche est vraiment surprenante, très sucrée mais avec tout de même de l’acidité.»
La découverte remonte au 6 juillet dernier, explique l’AFP, mais l’équipe a gardé le secret jusque là.
«Nous sommes sûrs à 98% que c’est du champagne Veuve Clicquot et qu’il a été produit entre 1772 et 1785», a déclaré Ekstrom, rajoutant que le navire faisait sans-doute route vers Saint-Pétersbourg, alors la capitale de la Russie. Selon une des hypothèses, il pourrait s’agir d’une livraison du roi Louis XVI au tsar russe Pierre le Grand.
La maison de champagne Veuve Clicquot Ponsardin a été fondée en 1772, mais la production a été arrêtée pendant une période de 10 ans après la Révolution de 1789.
Le vin de champagne trouvé dans les profondeurs de la mer Baltique a été parfaitement préservé grâce à l’obscurité et la température de l’environnement. Les autorités locales vont maintenant décider ce qui adviendra de l’épave, et des bouteilles.”
SITE SOURCE SLATE.FR
Dans la loi française, la notion de trésor recouvre « toute chose cachée ou enfouie sur laquelle personne ne peut justifier sa propriété, et qui est découverte par l’effet du pur hasard » (art. 716 du Code civil). Elle concerne uniquement les choses mobilières. Elle s’applique même si l’objet n’est pas enfoui, mais simplement caché à la vue, et si la découverte se fait en plusieurs temps. Un trésor appartient à son inventeur (la personne qui le découvre) si celui-ci possède le terrain où la découverte a été faite ; à défaut, il appartient pour moitié à l’inventeur et pour moitié au propriétaire.
Si la découverte n’est pas fortuite, par exemple si la personne à l’origine de la découverte a utilisé un détecteur de métaux, la propriété revient au propriétaire du terrain (art. 552 du Code civil). Si la fouille a été effectuée sans autorisation, son auteur est également passible de poursuites pénales.
Les découvertes archéologiques relèvent d’une réglementation particulière.
« Un patrimoine culturel est inaliénable et appartient à la société » explique Éric Rieth, responsable de l’archéologie sous-marine au musée de la Marine, à Paris. Et cela s’applique aussi bien pour les trésors subaquatiques que terrestres. Pour la partie sous-marine, le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) est chargé d’exploiter toutes les épaves relevant du droit français qui ont une importance archéologique, historique ou artistique. Les trésors terrestres sont tout autant protégés. La loi de 1989 interdit l’usage de détecteurs de métaux pour la recherche d’objets « pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie » sans avoir obtenu une autorisation administrative.