La nature : un atout essentiel pour améliorer le futur de la Libye
09 November 2011 | News story
Suite à une longue période de troubles politiques en Lybie, une protection accrue et une meilleure gestion des aires marines et côtières pourraient aider à reconstruire le pays et à améliorer la sécurité économique de ses habitants.
Un nouveau rapport de l’UICN demande l’amélioration du cadre légal et institutionnel de la conservation de la nature en Libye. À l’heure actuelle, seuls quatre sites libyens ont été ou sont actuellement déclarés aires protégées. Il s’agit de la lagune et de l’île de Farwa, d’Aïn Ghazalah, de la réserve naturelle d’Hisha et du Parc national de Kouf. Le rapport identifie 24 nouvelles aires marines et côtières qu’il serait intéressant de protéger du fait de leur valeur naturelle et économique.
« Je suis conscient que la conservation de la nature ne fait pas partie des principales priorités actuelles » déclare Alain Jeudy de Grissac, Responsable du Centre de conservation du milieu marin pour la Méditerrannée et l’un des auteurs du rapport. « Cependant, l’héritage naturel et les ressources naturelles de la Libye, s’ils sont gérés correctement, peuvent jouer un rôle important en garantissant un meilleur futur pour le pays et l’environnement méditerranéen. »
Les côtes libyennes abritent de rares espèces d’oiseaux et de poissons, une vie marine abondante et une végétation unique. Elles possèdent donc une forte valeur économique, biologique et sociale pour les communautés locales qui y habitent. Cependant, la pêche incontrôlée, la pollution, le changement climatique et une faible conscience des questions environnementales chez les décideurs et le public menacent sérieusement ce Point chaud de la biodiversité.
Les plages sableuses de Al Araar-Bouerat lahsoun par exemple, qui s’étendent sur 70 kms dans le Golfe de Sirte, sont les principaux sites de ponte pour les tortues marines en Libye occidentale. C’est également l’une des rares plages où se rendent les poissons cartilagineux, tels que les requins et les raies, et une zone importante pour les oiseaux de rivage. Mais le manque de protection adéquate, la pêche illégale et la pollution par les hydrocarbures sont un risque croissant pour les espèces menacées et leur environnement fragile.
« Définir les principaux éléments de la conservation est une étape vitale pour une utilisation durable des côtes libyennes » affirme Carl Gustaf Lundin, Directeur du Programme mondial marin et polaire de l’UICN. « En protégeant les espèces menacées, en introduisant des pratiques de pêche durables et en développant l’éco-tourisme, des endroits comme Al Araar-Bouerat peuvent apporter des bénéfices intéressants aux communautés locales. »