Précautions d’usage : Le résumé est factuel et concerne mon vécu.
Pour le voyage avant et après la plongée – visite de Palawan – je peux fournir des infos et des photos, mail : izoch06@yahoo.fr.
La plongée à El Nido
On a plongé chez Palawan Divers. L’équipe est très sympa et également efficace pour les informations hôtels et ballades. Le bateau de plongée fait 2 mètres de large, peut être 2,5m en poussant. C’est une pirogue à balanciers, un de chaque côté. Il est donc très étroit et ça manque de place quand tout le monde se prépare.
Les blocs sont pré-équipés et posés debout à l’avant, serrés les uns contre les autres et à mon grand étonnement ils ne sont tombés qu’une fois. Mais quand ça tombe, c’est l’effet domino. En cas de mer agitée, un marin passe à l’avant et maintient le tout. On était inquiet pour nos matériels perso (je suis maniaque).
La remontée sur le bateau est sportive s’il y a des vagues. En arrivant on fait attention au coup de balancier sur la tête. La ceinture de plombs et le bloc sont donnés au marin, puis les palmes, on évite la proue, on remonte l’échelle, un marin tend la main mais certaines fois c’est insuffisant et comme en haut il n’y a pas de main courante, à la première bonne vague, on retombe à l’eau.
On a fait 3 plongées, vu quelques poissons clown, une tortue, des chirurgiens, quelques tables de corail. Pas mal de corail cassé ou mort. Infos entendues sur place : il y a eu une invasion d’étoiles de mer qui a « tout bouffé » et a déséquilibré la faune et la flore. Le panorama pour aller sur les sites de plongée est très beau, on peut aussi faire la ballade et seulement du PMT.
Info d’un ancien moniteur de plongée de Port Barton, rencontré à Port Barton : il a fermé son club en 2004 car il n’y a plus rien à voir. Il disait les fonds abîmés à 95% par la dynamite et la pêche intensive a achevé la désertification. Après avoir essayé d’alerter les autorités, d’informer les pêcheurs qu’il était également vital pour eux de préserver leurs ressources, il a jeté l’éponge et ouvert un restaurant. On n’a pas plongé à Port Barton, on ne peut pas confirmer, mais ça rejoindrait l’impression générale de la plongée à El Nido.
Tubbataha – Mer de Sulu – 13/05/11 au 18/05/11 au matin
Le site est totalement interdit à la pêche, il est ouvert pour la plongée du 15/03 au 15/06.
Quand j’ai commencé à chercher une agence en France, les réponses se faisaient attendre et une semaine après l’envoi de mon mail j’ai dû téléphoner pour avoir les réponses – Ha ! ma bonne Dam’, le client n’est plus ce qu’il était ! – « on ne fait pas », « on est complet jusqu’en 2012 ».
Finalement, recherche sur le net et je trouve Dive & Cruise, sans mauvais commentaire, ni sur les bateaux d’Expedition Fleet qui sont ceux proposés. Croisière réservée auprès de Dive and Cruise, interlocuteur Johann.
Il est français, il répond aux mails le jour même ou dans les 24h, le numéro de tél pour le joindre est en France, on laisse le notre sur son répondeur et il rappelle. Quand il s’absente plusieurs jours il prévient et donne sa date de retour. Que demande le peuple ? Il est basé à Phuket mais ce n’est pas un problème. Je l’ai trouvé carré et efficace, me donnant même des tuyaux pour les vols. L’historique de la réservation :
– on était en train de réserver du 14 au 20/5, bateau Stella Maris mais un groupe l’a loué en totalité
– on a été transféré sur le Pacific Explorer II du 13 au 18/5 avec une journée plongée de moins. Ce bateau a eu un problème moteur et Johan nous a informés qu’on en changeait
– on est arrivé sur le Borneo Explorer avec les mêmes dates mais sans nitrox, système du compresseur nitrox en panne.
Johann a géré en faisant passer la pilule de façon diplomatique étant lui-même intermédiaire d’Expedition Fleet et tout en sachant qu’il était impossible de faire autrement.
Le bateau : il est vilain et quand on le regarde en revenant de plongée, on se marre tellement il a l’air « cubique ». Il a été réadapté pour la plongée et c’est basiquement fonctionnel. On s’y sent en sécurité et il a l’air entretenu.
Emploi du temps (prévisionnel et adapté en fonction de la météo) :
– 6h00 debout et léger petit déjeuner
– 6h30 briefing
– 7h00 plongée 1
– 8h30 petit déjeuner
– 10h00 plongée 2
– 11h30 déjeuner
– 13h30 plongée 3
– 15h00 plongée 4
– 16h30 goûter
– 18h00 plongée de nuit
– 19h30 – 20h00 dîner
Température de l’eau : 30 à 32°C en surface, 28° à 30 m.
A bâbord et tribord a été ajoutée une plate-forme qui se monte en navigation et s’abaisse pour laisser les plongeurs s’installer dans les petits bateaux qui les amènent sur site. Sur la plate-forme deux grosses bassines pour rincer le matériel et une douche froide.
Pour s’équiper, deux locaux sont juxtaposé aux plateformes et mesurent environ 5 x 1,5 m, les combinaisons sont suspendues à des cintres le long de la fenêtre et des caisses en plastique empilées dans un coin stockent le matériel de chacun. Un petit banc permet à 3 plongeurs de s’asseoir pour finir de s’équiper mais quand on est 10 à se préparer, c’est vraiment étroit. Il n’y a pas d’endroit fiable pour poser son matériel photo. Une fois sur le petit bateau, à côté de soi sur le banc, si le voisin met sa ceinture, on n’est pas bien tranquille et on protège l’appareil de ses mains. Sinon il est posé dans la caisse et s’entasse avec les autres.
A table ! La nourriture est bonne, variée et comme sur tous les bateaux, le cuisinier a la cote. Aux principaux repas, légumes, poisson et/ou crevettes, viande, riz, pommes de terre et/ou pattes, mangues, bananes, melon jaune. La salle à manger est suffisamment grande pour contenir 20 personnes mais ça devient vite bruyant. Il y a la télé ce qui a permis aux fans de suivre un match de boxe.
Notre cabine, elle est située à l’avant, on a 9 fenêtres, la vue est à 180 ° sur la mer et notre espace vital doit faire 15 m2, plus la salle de bain/toilettes, c’est du très grand luxe ! On y dort bien, il n’y a quasiment pas de bruit. Nous n’avons pas vu les autres cabines et je ne peux les décrire mais les envieux ont dit qu’elles sont nettement plus petites.
La climatisation est générale, on ne peut donc pas la baisser ou l’arrêter. Deux petites trappes, à ouvrir ou fermer en fonction de son envie de froid, servent de thermostat. La solution d’autres passagers consiste à laisser la porte ouverte pour faire entrer la chaleur ; bonjour l’économie d’énergie, on a laissé tomber. J’ai été malade dès le deuxième jour (grosse sinusite) et j’ai raté 2 jours de plongée sur 4, j’avais les plombs.
Devant notre cabine une petite terrasse avec 3 bains de soleil et à l’arrière le même espace avec une table et 4 chaises. Côté convivial, comme il n’y a pas de grand pont-salon agréable où s’écrouler et discuter après les repas, c’est difficile de lier connaissance. Deux groupes se forment en fonction des palanquées de plongées qui restent les mêmes du début à la fin.
La mixité est mondiale, australiens, chinois, japonais, dubaïotes, philippins et l’ambiance s’est détendue au 3ème jour, avec les échanges de bons plans plongée de part le monde, les habitudes alimentaires qui font rire les autres et les expériences de chacun.
Un japonais à qui je donnais 70 ans, faisait 3 semaines de plongées sur Tubbataha. Ce personnage insolite avait des t-shirts du monde entier, plongeait dans le bleu, totalement désintéressé par le récif et nous expliquait qu’il voulait exclusivement voir du gros. Il m’a plu.
L’équipage est aux petits soins et fait tout son possible pour être agréable et accéder aux désirs des clients.
La sécurité plongée : Il y a tout ce qu’il faut à bord. Pour la plongée, ne comptez que sur vous même et sur votre binôme si vous avez l’habitude de plonger avec. C’est aussi là qu’on se rend compte que notre enseignement français fédé et nos brevets d’état sont au top (Cocorico ! … oui, j’aime bien !).
Je ne sais pas ce qu’ils apprennent chez Padi (je sais, je restreins mon potentiel de copains ! quoique .. !) mais dans la série les sketchs :
– les plongeurs mettent leur ceinture sans les palmes aux pieds (j’ai été formée par la vielle école ; merci Bernard, Paul & Daniel)
– notre monitrice est jeune, elle palme beaucoup, la palanquée s’étire sur 50 m, les photographes ont peu de temps pour prendre leurs clichés et elle s’inquiète seulement au palier de l’absence de 2 plongeurs déjà remontés sur le bateau.
– en fin de plongée, elle monte sur le bateau en premier, enlève complètement son matériel et donc n’est absolument pas à même de retourner à l’eau si un problème survient à quelqu’un qui y est encore. Il est vrai qu’on a signé une décharge totale mais moralement, ce n’est pas une raison.
Pour info, un plongeur a été perdu en mer (pas chez Dive & Cruise) 15 jours avant notre croisière. Quand on en a parlé avec l’autre dive master (français), les éléments laissaient penser que la mer était mauvaise, le bateau qui amenait les plongeurs sur site s’est retourné et que le plongeur aurait soit été assommé, soit aurait eu sa ceinture de plombs sans les palmes aux pieds, et a coulé.
Les plongées :
Palanquée : 9 plongeurs plus la monitrice. A 10 personnes, pour faire des photos il faut le vouloir et une bonne photo avec un sujet qui n’a pas fuit, tient du miracle. La première plongée s’arrête après 30 mn, un des plongeurs (advance) n’a plus que 30 bars et n’a pas averti la monitrice. J’ai quand même réussi à faire quelques mauvais clichés d’un requin et du récif. Hubert remonte avec 100 bars et moi 80.
Là on a touché de près le système PADI, (Salut Franck !) le dive master n’est pas un moniteur au sens où JE l’entends. Mon petit niveau d’anglais traduit par « maître de plongée », ou me trompe-je ? C’est un guide de palanquée qui montre le site et qui ne donne aucun conseil sur la façon de plonger, pas de conseil sur la respiration, l’équilibre, l’agitation ou le palmage. C’est le binôme de l’Advance et les plongeurs qui l’ont fait au fur et à mesure et on a réussi à plonger 50 mn – bravo Advance et merci à tous (comme quoi on peut tous êtres moniteurs Pas-Dit, re-salut-Franck ! Message personnel : fait nous une saga DPS, Desesperate Padi System, j’ai déjà des prénoms, Padimanche, Padici, Padirac, mais je m’égare, ha ! ha!)
Dialogue avec la monitrice :
– «Tu as demandé la quantité d’air de chacun ?
– Oui, mais des fois les gens mentent pour rester plus longtemps.
– Hé bien, à la première plongée, tu demandes la quantité d’air et tu vérifies toi-même en prenant leur mano, ça cadre les gens pour les prochaines plongées.
– Heueueu… »
Je l’aime bien, elle est sympa, drôle et a l’esprit-d’à-propos, mais il y a des choses qui me sidèrent. A posteriori, ça me fait marrer ! Comme dit un de mes vieux moniteurs « les conseils ne remplacent pas l’expérience ».
Les sites : Malayan Wreck, Wall Street, Amos Rock, Gorgonian Channel, South Park, Shark Airport, Washing Machine, South West Wall, Hanging Park, Staghorn Point, Delsan Wreck
Ils se situent autour d’un grand plateau corallien, il y a au maximum 5 bateaux sur un site. Les responsables des bateaux communiquent entre eux afin de prévoir les sites de plongée au cours de la journée et essayer de réduire le nombre de plongeurs par site.
Le récif : grandes gorgones roses, blanches et bleues plantées sur les tombants, de belles tables de corail, beaucoup de petits poissons de récif, des chirurgiens, quelques poissons coffres, quelques requins, un peu de poissons clowns, un napoléon, un grand banc de thons, une raie aigle, des perroquets à bosse. Hub a vu en plus une petite « devil ray ».
Pour la dernière plongée j’ai voulu plonger malgré la sinusite. L’équipe me voyant « sinusitée » m’a trouvé un binôme et j’ai eu la chance d’avoir un accompagnateur privé, Jack, marin et plongeur ; j’ai vraiment apprécié. Mer plate, pas de courant, j’ai mis 10 mn pour arriver à 12 m, il a eu de la patience. C’est ma plus belle plongée car à 2, moins de bruit et on a vu plein de choses, un grand banc de barracudas, une tortue, un beau requin gris et un requin guitare sur un large plateau de sable blanc, de patates de roches et de corail. C’était magnifiquement coloré.
La palanquée descendue à 40 m en espérant les requins marteaux est revenue bredouille.
Après trois jours de plongée rien de gros, pas de manta, pas de marteau, pas de requin baleine – Hubert a fait toutes les plongées. Je pensais qu’en pleine mer, ce serait plus fourni et je me demande si ce n’est pas pêché ici aussi malgré les gardes du parc. Ou l’eau est trop chaude. Ou on a manqué de chance. Ou la croisière est trop courte.
Séquence autocritique :
Je suis capable de m’extasier, sur un spirographe et attendre 10 mn pour espérer prendre LE cliché qui lui donne toute son élégance, sur les bébés castagnols bleus électrique, ou chercher une nacre dans un champ de posidonie. Pas franchement la lune.
Me suis-je « bourré le mou » sur Tubbataha, je fais la fine bouche ? J’ai eu la chance d’aller là bas, de voir tout ce que j’ai listé ci-dessus et j’en redemande. A l’instant présent, je reste sur ma faim parce que j’avais envie de voir de gros trucs et je me suis persuadée qu’ils y seraient. Après tout, le monsieur japonais aussi est venu pour ça. Vu le tarif de la croisière et le prix du transport, on a envie d’amortir ses plongées, tout en sachant que c’est idiot et que c’est la mer qui décide.
Raison gardée maintenant : cabine de luxe, belle mer, eau chaude, vu une flopée de poissons, gens charmants, et fin prête à repartir pour … trois semaines ! Si vous pouvez allez-y.
5 commentaires
Mouaip…..je comprends pas trop le sens du billet….qui tombe à plat et qui occulte juste un point de détail juste ENORME….
PADI est la première agence mondiale….
Il ne faut pas confondre la CMAS et la plongée Française ou la fédé….
La france en plongée ne représente aujourd’hui plus grand chose….faut pas se la raconter non plus….
Autre méconnaissance de Padi qui semble surgir de ce texte, PADI pratique le tech et la plongée avec décompression avec ses programmes DSAT TECREC et recycleurs depuis ….10 ans au moins ??? non ?
Et si Padi propose plein de formations “qui coutent cher” c’est à mon sens fort avisé, la plongée est un sport dangereux, et il faut se former ne faite vous pas la même chose dans votre vie professionelle ?
C’est sur c’est autre chose que la plongée des club fédéraux ou pour 10 € max je me jette à l’eau….sans formation au Nitrox et je ne parle même pas du trimix….pffff c’est pas bien ! lol
Faut il comprendre que Franck préfère l’enseignement type fédé pour son N3 jusque 40m et après carte blanche jusque 60m ? et en plus à l’air etc etc…j’en passe et des meilleurs.
et Comme pour Padi je fais plein de faute d’orthographe aussi lol.
Personnellement une de mes motivations est de rencontrer plein de plongeurs différents de différentes origines et agences afin de partager leurs connaissances et leur techniques.
A rester dans l’immobilisme, on voit ce que la fédé est devenu.
très intéressant hi hi hi pour les gros trucs! j’ai eu le même problème aux similans
c’est quoi un résumé factuel? encore un truc avec une facture?——————MDR
Cas désespéré, tu es incurable !
ça me donne déja une idée de l’ambiance…Merci pour ce billet !