Après avoir plongé un peu partout autour du globe, Michel Braunstein, toujours à l’affût d’une destination hors du commun, est allé tremper ses palmes dans les eaux de la Mer Morte : une étrange expérience à travers les cristaux de sel, avec 50 kilos de plomb et un masque facial !
50 KILOS DE PLOMB
La Mer Morte, située à 425 mètres sous le niveau de la mer, a on le sait la particularité d’avoir un taux de salinité exceptionnel. Mais ce qui permet aux baigneurs de flotter à leur aise devient pour les plongeurs un sérieux handicap. « Pour arriver à descendre, raconte Michel, il faut 40 à 50 kilos de plomb selon la taille des plongeurs ! ». Ces poids sont repartis autour du bloc, autour de la taille et à l’avant, sur les bretelles du gilet. « L’eau, explique-t-il, a un aspect assez huileux et les gouttes sur le matériel ne sèchent pas facilement. Il faut vraiment bien tout rincer et essuyer. Les gouttes oubliées peuvent subsister plusieurs semaines. »
UN MASQUE FACIAL POUR PROTÉGER LE VISAGE
Les plongées en Mer Morte se font uniquement avec masque facial afin de protéger le visage et la bouche. Un premier entraînement en piscine est donc organisé quelques jours avant la date de la plongée. « Puis le jour venu, après un court briefing et rappel d’utilisation des masques, nous descendons les quelques rochers de sel qui nous séparent encore de la mer. Nous enfilons nos lourdes ceintures de plombs, nos gilets avec des compléments de plomb autour du bloc et ajoutons encore des pochettes pleines et bien lourdes à l’avant du gilet. Ce n’est pas très confortable. Nous plaçons nos imposants masques faciaux sur le visage, et c’est parti pour une première plongée : pas facile de descendre, malgré tous ce poids. Pas facile de palmer non plus dans ces eaux d’une densité hors-pair. Nous atteignons rapidement 8 mètres de profondeur. »
PLONGÉE DANS LES RÉCIFS DE SEL BLANC
Michel, pour cette première plongée, n’a pas pris son appareil photo, mais il n’a pas pu s’empêcher de faire une petite pirouette pour aller repérer le meilleur angle de prise de vue d’une jolie statue de sel : « manque de bol, raconte-t-il, une goutte s’infiltre dans mon masque et pénètre dans mon œil gauche. Impossible de l’ouvrir. Tout borgne que je suis devenu, je ne peux rien faire sous l’eau pour améliorer la situation. Je fais signe à l’instructeur et nous remontons en surface. La, nous rinçons l’œil à l’eau douce et après quelques secondes, tout va nettement mieux et nous repartons pour finir cette première plongée. » Ici bien sûr, pas de jardins coralliens, pas de poissons, pas de végétaux, les récifs de sel blanc se succèdent, et c’est uniquement pour l’aspect magique du paysage sous-marin que l’on se met à l’eau. « Parfois, explique Michel, une cathédrale de sel casse le relief. Parfois aussi, les parois font apparaître un canyon ou encore une grotte. Et quand soleil et bonne visibilité se conjuguent, les cristaux étincellent. »
AVEC LE CLUB DE PLONGÉE LOCAL
Un club, Dead Sea Divers, est installé sur les rives de la Mer Morte et propose l’expérience depuis maintenant une vingtaine d’années. Chaque plongée est minutieusement préparée, pour gérer à la fois le problème de flottabilité et l’utilisation du masque facial, il faut donc compter plusieurs jours sur place. La plongée est possible toute l’année, avec une température de l’eau qui varie entre 18 ° C en janvier et parfois plus de 30 ° C en août. Quant à la visibilité, tout est possible, de 1 à 20 mètres selon les jours !
Texte : Michel Braunstein & Isabelle Croizeau
Photos : Michel Braunstein
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Bonjour Laurent, Hé bien ça ne s’arrange pas à Sipadan ! Je mets un mot à Guido en lui demandant de venir te lire, il rentre la semaine prochaine à Semporna. J’espère que malgré tout, tu as fait de belles plongées et que tu as vu des choses.
Pour Thierry : biensûr tu as cent fois raison, mais quand j’ai posé des question à Mabul, on m’a répondu que les gardes fermaient les yeux … Les vacanciers étant là pour une semaine, quel est leur pouvoir d’action durant ce laps de temps ? J’ai lâchement laissé tomber jusqu’aux nouvelles de Guido. Par ailleurs si vraiment il devient l’emmerdeur public, combien de temps va-t-il conserver le droit de travailler en Malaisie ? Des mecs qui veulent s’installer et ouvrir un club, il doit y en avoir un par semaine. Je ne sais pas où est la solution et je sais qu’ il ne faut pas baisser les bras. Peut être Sea Shephered, ils ont un service juridique (et un “service action” !)