Je vais être honnête avec vous, quand Eric Le Coedic (patron d’H2O Voyage) m’a dit : “tu vas à Sipadan, tu ne peux pas ne pas faire l’extension à Kinabatangan River…” ma première réaction a été de lui répondre : “Kina… quoi??? Jamais entendu parler…”.
Sur scuba-people.com, on parle plongée, plongée et plongée. Nous avons néanmoins décidé de faire une entorse à cette politique tellement cette extension est extraordinaire. L’idée, c’est de partir à la fin de votre croisière plongée à Sipadan faire 4 jours supplémentaires pour découvrir la jungle de Bornéo.
LA RIVIÈRE KINABATANGAN
À votre arrivée à l’aéroport de Sandakan, votre guide vous récupère. Le nôtre se nommait Rémy et s’est avéré être tout simplement excellent. Après 20 minutes du bus, vous arrivez à la base de départ où vous pouvez notamment laisser votre matériel de plongée. Vous embarquez ensuite dans une vedette couverte afin de rejoindre après deux heures votre premier lodge : l’ABAI JUNGLE LODGE.
ABAI JUNGLE LODGE & Kinabatangan Riverside Lodge Sukau
Ces deux lodges sont assez semblables et appartiennent à la même société. Société qui a pris le parti de développer une activité d’éco-tourisme afin que les populations locales tirent, elles aussi, un avantage de notre venue. Il y a également le projet “plantation d’arbres” qui a permis d’en replanter plus de 10.000.
L’ABAI JUNGLE LODGE est mon préféré. Il est ceinturé de passerelles qui vous permettent aussi bien de jour que de nuit d’aller à la rencontre des animaux et des insectes. C’est d’ailleurs sur les plateformes de l’ABAI JUNGLE LODGE que nous avons, par 2 fois, eu la chance d’admirer 2 orang-outans. Il faut dire que la femelle appelée “ROSE” est très souvent dans les arbres autour du lodge.
DES RENCONTRES FACILES
Cette excursion est clairement ouverte à monsieur et madame tout le monde. En effet, le seul effort physique qui vous sera demandé est de monter à bord du bateau afin de parcourir la rivière Kinabatangan et ses multiples bras. Il y a même un petit côté “rivière enchantée” à la sauce Disney… C’est simple, les animaux ont des horaires pendant lesquels ils se déplacent afin de se rapprocher de l’eau. Il suffit de respecter les horaires et d’être là pour découvrir l’immense biodiversité de la jungle de Bornéo . Vous verrez sur la vidéo une toute petite partie de cette faune.
Pour les faiseurs d’images et plus particulièrement les vidéastes, prévoir un trépied (que je n’avais pas…et ça se voit) afin de limiter au maximum l’effet de va et vient permanent dû à l’étroitesse des embarcations.
LES ÉLÉPHANTS PYGMÉS OU ÉLÉPHANTS DE BORNÉO
L’éléphant de Bornéo (Elephas maximus borneensis), appelé aussi éléphant pygmée de Bornéo, est une sous-espèce de l’éléphant d’Asie et vit dans le nord de Bornéo (Est de Sabah et extrême Nord de Kalimantan).
L’origine des éléphants de Bornéo est controversée. Selon deux hypothèses concurrentes, ils sont soit autochtones, soit introduits et descendent d’éléphants importés du XVIe au XVIIIe siècle.
L’éléphant de Bornéo est aussi remarquablement docile et passif, une autre raison pour laquelle certains scientifiques pensent qu’il était issu d’une collection nationale d’éléphants domestiqués.
Les populations d’éléphants disparaissent à mesure que la déforestation de Bornéo perturbe leurs itinéraires de migration, épuise leurs sources de nourriture et détruit leur habitat. La possibilité que ces éléphants soient originaires de Bornéo donne à leur conservation une priorité élevée et fournit aux biologistes des pistes importantes concernant la façon de les gérer.
En août 2007, il a été signalé qu’il n’y a probablement pas plus de 1 000 éléphants pygmées à Sabah, après une étude de deux ans conduite par le World Wildlife Fund.
LES ORANG-OUTANS DE BORNÉO EN PARTICULIER
Il existe 2 espèces d’oran-outangs, l’oran-outang de Sumatra (Pongo abelii) et celui qui nous intéresse ici, celui de Bornéo (Pongo pygmaeus). La rencontre n’est pas garantie à moins de se rendre au Sepilok Orangutan Rehabilitation Centre. Celui-ci n’est pas prévu sur l’extension que nous avons faite et l’idée de voir ces animaux en semi-captivité ne nous disait rien.
Mais nous avons donc eu la chance de rencontrer une femelle le 1er jour et une femelle et un mâle le second. Et je dois avouer que ces moments ont été le clou du spectacle offert par la jungle de Bornéo. En effet, Pongo pygmaeus est sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), dans la catégorie en danger. En 2011, le déclin démographique évalué de ces orang-outans dépasse franchement les 50 % au cours des 60 dernières années.
POUR INFO :
La taille moyenne des orang-outans est de 1,10 à 1,40 m pour 40 à 80 kg et peuvent vivre de 30 à 40 ans.
La gestation dure 245 jours. Les jeunes orang-outans voyagent accrochés au dos ou au ventre de leur mère pendant plus de deux ans. Les naissances sont espacées, avec un intervalle d’environ huit ans en moyenne.
Les orang-outans sont parmi les plus arboricoles des grands singes. Ils passent la majeure partie de leur temps dans les arbres, à la recherche de nourriture. L’animal se nourrit la plupart du temps de fruits, de jeunes pousses, d’écorce, de petits vertébrés, d’œufs d’oiseaux et d’insectes. Voilà pourquoi Anne Russon, qui étudie l’intelligence des grands singes à l’université York, s’est étonnée d’observer une nouvelle activité des orang-outans vivant autrefois en captivité et relâchés à Bornéo : la pêche. Chaque nuit, ils fabriquent un nouveau nid perché entre 12 et 18 mètres au-dessus du sol.
LE MOT D’H2O VOYAGE
Nous proposons ces extensions terrestres Nature et Rencontres ethniques, que nous avons personnellement testées et choisies pour leur authenticité.
Chacun de nos voyages est l’occasion de rapporter un souvenir, une anecdote mémorable à partager avec les participants de ces croisières Sipadan.
Extension à partir de 750 €
Comment parler de cette région du monde et faire l'impasse sur le drame qui se joue là-bas... "Green, le film aux 22 récompenses de Patrick Rouxel est incontournable : l’histoire se déroule comme Koh Lanta du côté de Bornéo, île du sud-est de l’Asie que se partagent donc la Malaisie, l’Indonésie et le sultanat de Brunei. Là-bas, on rase à tour de bras, pour nous d’une certaine manière… L’Indonésie en particulier détient le triste record du taux de déforestation le plus élevé au monde. Elle perd environ 2 millions d’hectares de forêt par an. Et en lieu et place de cette jungle dense, sauvage et vivante dans laquelle raisonnaient les hurlements des gibbons, après les braillements des tronçonneuses, c’est une parfaite géométrie végétale et un silence désolant qui s’installent sur des hectares de terre..." Lire la suite et voir le film dans son intégralité sur l'excellent site de Mademoiselle Caroline Lepage : www.merseaplanete.com
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… et la grotte, elle se trouve où ???