Et si, de temps en temps, vous laissiez tomber vos bouteilles ? La randonnée palmée est une autre manière de découvrir les petits fonds, et les raisons de s’y mettre ne manquent pas : partage en famille même avec les plus petits, occasion imprévue de mettre le nez dans l’eau, budget plongée épuisé ou envie de voyager léger ! C’est une vraie activité, à découvrir ou redécouvrir.
PROLONGER LES SAISONS
Si l’activité s’est au départ développée sous les tropiques, propices à la balade en surface où se pressent déjà des poissons multicolores dans une eau cristalline, la randonnée subaquatique peut se pratiquer partout, question de curiosité ! Et c’est une jolie façon de profiter des derniers week-ends d’été ou de se mettre à l’eau en début de printemps : en bord de mer bien sûr, mais aussi en rivière, dans un étang, partout où il y a de l’eau, un peu de vie, et au moins un masque qui traîne !
ENCADRE OU PAS
De plus en plus de clubs de plongée proposent une activité randonnée. Elle s’adresse essentiellement à un public qui pour diverses raisons ne passera pas le cap de la plongée bouteilles. Depuis 2007, au sein de la Fédération, tout initiateur ou guide de palanquée est de fait « guide de randonnée subaquatique ». Mais si vous êtes déjà plongeur, vous n’avez pas besoin d’un guide pour vous faire plaisir. En revanche, les conseils qui s’appliquent au public sont adaptés à tout un chacun.
MASQUE ET PALMES ADAPTES
On n’utilise pas forcément le même matériel qu’en plongée. Le masque, en premier lieu, ne sera pas forcément le même que celui que vous utilisez en plongée. Si une jupe transparente rassure le néophyte, la luminosité très forte en surface risque de vous gêner. Préférez donc un masque à jupe noire. Si vous emmenez avec vous un débutant, enfant ou adulte, soyez particulièrement attentif au bon ajustement et à la traque de la buée qui pourrait l’empêcher de profiter pleinement de la promenade. Les palmes, elles aussi, peuvent être plus courtes, plus compactes, ce qui vous évitera de gêner vos équipiers, éventuellement vos enfants qui s’accrocheront plus ou moins à vous.
CHANGER DE VETEMENT
Quant au vêtement, il devra être léger et particulièrement souple, simplement pour vous protéger du froid au cours d’une grande ballade, et de la morsure du soleil mais sans vous engoncer. L’idéal, pour cette activité, étant d’abandonner la cagoule qui vous rend à moitié sourd : en randonnée, on sort la tête de l’eau, on se parle, on est à plusieurs et souvent avec des petits qui ont des choses à dire et le besoin parfois d’être rassurés. Pas de plomb, ou en tout cas pas beaucoup, il faut conserver une flottabilité positive
PENSEZ A UN SUPPORT SURFACE
Et si vous vous baladez en famille, une planche avec poignées ou un petit kayak gonflable auront tout leur intérêt : ils permettent de faire une pause en s’accrochant tranquillement, de sortir de l’eau un moment un petit fatigué sans être obligé de rentrer, de transporter bouteilles d’eau ou goûter bienvenu quand les batteries sont à plat. Le simple bateau gonflable du petit dernier peut d’ailleurs faire l’affaire. Cela permet aussi de faire découvrir l’autre côté de la surface à un petit (ou un grand) qui n’est pas vraiment à l’aise avec un tuba et pourra s’accrocher pour mettre le nez dans l’eau en toute sécurité.
RESTEZ PRUDENT
Et si l’activité ne semble présenter aucun danger, pensez malgré tout à respecter quelques règles de bon sens : démarrez toujours à contre-courant pour pouvoir assurer le retour, ne partez pas à la nuit tombée, renseignez vous sur la présence de courants, de marées, ou de dangers particuliers. Evitez bien sûr les zones de passage de bateaux à moteur ou jetski. Et préférez randonner en groupe.
LE CHOIX DU SITE
Idéalement, il vous faut trouver un site où les fonds ne dépassent pas trois à cinq mètres, ce qui permet de profiter de tout « visuellement » mais aussi de pouvoir faire de petites incursions sous la surface pour aller observer une espèce de plus près sans pour autant être un grand apnéiste. Idéalement encore, le site doit être le plus varié possible, avec par exemple un herbier, puis une zone rocheuse, enfin une étendue sableuse, qui donneront à votre randonnée toute sa saveur en privilégiant la diversité des espèces rencontrées.
LES SENTIERS SOUS-MARINS
Si Le parc de Port-Cros créait en 1979 le premier sentier dans la baie de la Palud, il a depuis largement fait école, et le nombre de sentiers sous-marins ne cesse d’augmenter, sur les côtes méditerranées mais aussi à l’Ouest même si les conditions climatiques s’y prêtent moins. On recense aujourd’hui en métropole une bonne vintaine de sentiers sous-marins, et les départements et territoires d’outre-mer s’y mettent aussi.
BALADES A THEMES
Si les sentiers classiques vous semblent trop « grand public » pour le plongeur que vous êtes, il existe aussi quelques initiatives plus originales qui pourront faire votre bonheur et transformer votre randonnée subaquatique en véritable expérience nouvelle. A Hyères par exemple, on peut découvrir les vestiges sous-marins de l’antique Olbia : dans quelques mètres d’eau, le quai romain de 60 mètres de long construit au milieu du Ier siècle av. J.-C, mais aussi une épave de Tartane du XIXe siècle et sa cargaison, d’énormes blocs de calcaire de 2 mètres de long alignés sur un fond de 5 mètres.
0 commentaire
Désolée, je suis plus branchée poissons… et effectivement ma doris tuberculata n’est pas présente en méditerranée! Mais en tout cas, elles sont très jolies. J’attends les réponses. A plus.