Dans le sillage de Verne
L’intitulé de la manifestation, donnera à tous les photographes qui y participeront l’occasion de faire découvrir au public leur vision des mondes parcourus par l’auteur, et les moyens qu’ils ont mis en oeuvre pour y parvenir. Que l’on connaisse bien ou non les romans d’aventure de l’auteur, qu’il nous entraîne au fond des mers, ou au centre de la terre, on sait qu’on aimerait emboîter le pas de ses héros hors du commun, qui ont marqué notre imaginaire à tous.
Une première édition sous le signe de la mer
Pour la première édition, ce sera naturellement vers la mer que s’oriente l’exposition. En détournant le titre du roman de Verne, ‘’20 000 Yeux sous les mers’’ Frédéric Presles nous livre ses rencontres réalisées avec les peuples des eaux. Un tour du monde qui passe d’un océan à une mer pour mieux approcher toutes ces créatures qui ont inspiré non seulement Verne, mais aussi les aventuriers et les chercheurs de tous poils.
Des photos dans les oliviers
Les organisateurs ont fait le choix d’utiliser les 40 oliviers de la place comme supports pour les tirages : disposés en patio, ils permettront de découvrir l’ensemble de l’exposition d’un seul coup d’œil avant de s’approcher des images. Chaque arbre étant déjà équipé d’un éclairage, nul besoin d’en rajouter, l’image est naturellement mise en valeur. Parmi les 40 clichés qui seront exposés, Frédéric Presles nous en présente quatre, saisis aussi bien chez nous qu’à l’autre bout du monde, choisis pour la magie de la rencontre ou le mystère évoqué.
Mère et fils
«Je commence à m’assoupir alors que nous sommes au beau milieu du repaire où vivent les crocodiles, coincés entre deux rochers, nos optiques idéalement placées mi-air mi-eau, quand Adam me fait signe de la main en levant le pouce. Je regarde par mon viseur et le bout de la mâchoire prend place dans mon cadre que j’ajuste. La distance est par¬faite. Quand je vois l’oeil du crocodile qui me fixe, je frémis à chaque détente de l’appareil comme s’il produisait une détonation. L’animal avance lentement et disparaît derrière la roche. Adam me dit que nous venons d’assister à une scène incroyable. Moi je suis ravi, mais de là à trouver la situation extraordinaire… J’ai l’impression qu’Adam exagère. Il m’explique que c’est la première fois qu’il voit un crocodile avec un bébé sur la tête. Un bébé sur la tête ? Mais je n’ai pas vu ça dans mon objectif ! Adam insiste : le bébé a sauté sur le dos de sa mère juste avant le rocher et est resté perché sur le haut de sa tête. Laurent l’a vu aussi. Le soir, lorsque je visionne les rushs, mon coeur bat fort. L’image du film est réussie. La photo aussi !’’
Les bonnes ondes
‘‘Depuis que je suis petit – et j’habitais en bordure de la Seine en région parisienne, j’aime aller regarder l’eau. Une sorte de tranquillité s’installe alors. Puis j’ai retrouvé ces rendez-vous tout au long de ma scolarité pendant les vacances, et à chaque fois que je découvrais de nouveaux reflets, une nouvelle sensation s’ajoutait au panel des ressentis. Puis mes voyages à travers les cinq océans et les sept mers qui règnent sur notre planète. Et finalement cette eau magnifique d’un bleu pétrole sans en avoir ni l’odeur ni la consistance. C’est celle-ci que je préfère, elle me fait penser à tous les habitants qui vivent cachés sous sa surface…’’
Le grand plongeon
«Cela faisait déjà douze jours que nous barbotions au milieu de l’océan Atlantique avec le reste de l’équipe fédérée pour filmer les cachalots à Pico aux Açores. Ces monstres décrits dans Moby Dick comme de furieux tueurs, prêts à avaler le premier venu ! Grossière erreur que de penser que cet animal qui peut mesurer dix huit mètres est prêt à avaler un homme. Lui qui pour se nourrir va lutter avec les cala¬mars géants à plusieurs milliers de mètres de profondeur est en fait un grand timide mais heureusement un gros curieux. Celui-ci est un bébé de sept mètres que j’ai vu presque chaque jour sorti en mer à partir de ce jour là. Il me montre ses prouesses pour maîtriser son corps après un premier rendez-vous où il est venu à ma rencontre sans pouvoir m’éviter. Un choc pendant le¬quel je ne suis pas sûr d’avoir eu le plus peur alors que j’étais concentré à filmer la scène. Après quelques minutes et un éloignement de sécurité, le bébé cacha¬lot revient me tourner autour… Sa mère (de quinze mètres donc) a eu la délicatesse de ne pas se montrer, pourtant elle était forcément à un coup de palme de là au cas où ce jour là, le capitaine Achab (cf Moby Dick) se serait déguisé en chasseur d’image. Mais ce n’était que moi…!»
Le caméléon des mers
«Si, il y a bien un animal étrange dans cette image ! Bien étrange ce petit Gobie de Méditerranée photographié dans l’île juste en face de chez moi. Une fois de plus, je me disais que passer la journée simplement allongé sur un matelas à faire la daurade en surface ne me convenait pas. Armé de mes boîtiers sous marins, je m’apprêtais à photographier les vagues depuis l’envers du décor, pour me rendre compte que des petits «aliens» m’observaient ; dès que je les regarde, ils se cachent, puis reviennent. Un véritable safari avec toutes les stratégies se met alors en place. Je reviens à la surface enchanté d’avoir fait une nouvelle connaissance, dont je ne soupçonnais pas la personnalité simplement quelques heures avant.»
Les partenaires
Frederic Presles
sur scuba people
Venez nombreux nous rencontrer vendredi 27 mai à 19h30