La mesure est en revanche mal prise par les plongeurs professionnels pour lesquels le corail rouge, utilisé en joaillerie et parfois surnommé « or rouge », est une source de revenus appréciable (jusqu’à 3 000 € le kilo). Le Syndicat régional des pêcheurs plongeurs en scaphandre autonome (SRPPSA) dénonce une « entrave à la liberté du travail ». Les prélèvements en eaux peu profondes étaient jusqu’alors autorisés du 1er mai au 30 septembre avec une limitation à 50 kg annuels par pêcheur. La préfecture de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur – qui a compétence sur ces eaux – vient donc de modifier la réglementation.
Le corail rouge n’est pas classé parmi les espèces protégées ou menacées. Mais les études montraient un risque de diminution des stocks dans les zones proches de la réserve naturelle située au large du Roussillon, a expliqué Philippe Lebaron, directeur du Laboratoire océanologique Arago de Banyuls-sur-Mer.
Animal invertébré possédant un squelette rigide qui peut atteindre 20 cm de haut avec des branches de 8 mm de diamètre en 20 ans, le corail rouge (Corallium rubrum) se fixe sur des roches peu exposées à la lumière, donc généralement à grande profondeur, jusqu’à 400 m. Mais, dans cette région, il est présent dès 20 mètres de profondeur, profitant des nombreuses anfractuosités.
Pour la plongée loisir, « c’est un atout majeur », a souligné de son côté le directeur du CIP de Collioure, Julien Girodeau, parce que « les endroits où l’on peut encore observer ce corail à faible profondeur sont rares ».
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