Bonjour les scuba people,
Me voici de retour d’une semaine de croisière, début février sur le Maha. C’était la première fois que je foulais mes palmes dans les eaux paradisiaques maldiviennes et je n’ai pas été déçue par ce break ensoleillé en plein hiver.
Tout d’abord, c’est pas si loin ! Le voyage avec Emirates est passé relativement vite. Il faut dire que la qualité des programmes proposés dans l’immense A380 permet déjà de passer une heure de voyage à zapper pour trouver le film que l’on va regarder parmi les 1200 chaines. Ensuite, l’escale à Dubai fut relativement courte puisque nous avons retrouvé quelques amis qui allaient passer, eux, une semaine sur le bateau Le Soleil… ce fut l’occasion de partager quelques verres en transit, et de finir la nuit comme des bébés dans le second vol pour Malé.
Une fois arrivé à Malé, pas besoin de se taper 2 heures de minibus pour rejoindre le bateau, puisque le bateau nous attend à l’aéroport. C’est un luxe non négligeable quand on se sent tout poisseux après une journée d’avion.
Nous prenons donc rapidement nos marques sur le Maha qui est un bateau que j’ai adoré. Bateau à taille humaine, tout de bois décoré, il est aéré dans tous les sens du terme. D’abord, les lieux de vie, dont l’endroit où nous prenions nos repas, sont à l’air libre. Ici, on n’est pas dans un bateau qui bombarde au niveau de la clim’, ce qui permet de préserver nos petites oreilles. Et puis le sundeck est vaste et permet à ceux qui veulent se faire une séance d’UV ou bien une sieste à l’ombre d’y trouver tout le confort nécessaire. Quant aux chambres, là aussi la clim’ est supportable et même agréable ! Les matelas venaient d’être changés, et j’y ai dormi comme un poisson perroquet dans sa bulle !
scuba people le réseau plongée
Le Maha est accompagné d’une annexe, appelée Dhoni. En jargon local, cela fait référence aux bateaux traditionnels maldiviens. C’est l’espace réservé à la plongée : on y trouve les blocs, le matos et le compresseur. L’équipage a d’ailleurs l’élégance d’aller gonfler les blocs à quelques centaines de mètres du Maha, laissant les plongeurs profiter de la quiétude de la mer pour faire une sieste post plongée, sans avoir le ronron du compresseur dans les oreilles.
L’équipage est adorable, discret et serviable, on ne peut rêver mieux. Et le cuistot nous préparait de bons petits plats à base de poisson frais (hum les sashimis tous frais!!!) et de recettes d’influences indiennes et sri lankaises, à tomber.
Nous avons aimé les moments de convivialité dédiés à l’apéro, et quand celui-ci trainait un peu, nous avons apprécié de ne pas se faire bousculer pour des questions de respect du timing (c’est ça aussi les vacances !)
Mais alors, les plongées c’était comment ? Et des mantas, vous en avez vu ?
On vient souvent aux Maldives pour voir les reines des mers, et l’une d’elle a eu la gentillesse de nous accueillir lors de notre plongée de ré-adaptation… ça augurait d’une bonne semaine. Ensuite, elles se sont faites plus capricieuses. On en a vu en masse tourner autour du bateau alors que l’on faisait une partie de pêche de nuit, mais de jour, elles jouaient à cache-cache., les bougresses ! L’une d’elle nous a tout de même comblé durant toute une plongée. Magnifique. Et pour le reste, nous avons apprécié la richesse de la faune : des requins, gris, pointes blanches, des raies aigles, des tortues, des murènes en veux-tu en voilà, des crevettes de toutes sortes et même quelques squiles, des crabes porcelaines, bref du gros et du petit. Les Maldives, c’est une sorte de pizza 4 fromages de la plongée en terme de richesse des fonds.
scuba people le réseau plongée
Quant aux conditions de plongée, il est vrai qu’il y a parfois du jus et qu’il faut plomber illico presto pour ne pas manquer le spot. Normalement, on vous prévient qu’il faut un niveau 2 minimum pour partir aux Maldives et ce n’est pas sur évalué !
Nous étions une palanquée de 12 plongeurs avec chacun plusieurs centaines de plongées au compteur et les plongées que nous avons terminées en palanquée groupée furent rares. Notre guide de plongée était plutôt du genre « qui m’aime me suive » et l’on a pu regretter quelques fois un guide supplémentaire qui nous aurait montré le poisson feuille par ici ou la crevette mantis par là. Je crois que l’on aurait apprécié un second divemaster qui ferme la marche ou bien qui prenne la moitié du groupe avec lui pour transformer la plongée parfois marathon en promenade où malgré le courant, on prend le temps de s’arrêter et de s’extasier. Finalement, au bout de quelques jours, chacun a décidé de prendre son rythme en mini-palanquées autonomes. Le bon point, c’est que nous avons tous pu sortir nos parachutes du formol, nous gratifiant de moments d’anthologie…
Au final, nous avons fait plutôt 2 plongées/jour versus les 2-3 plongées prévues, et ce pour plusieurs raisons : il n’y avait pas de rotations entre les blocs vides et les blocs pleins : l’équipage devait remplir nos blocs après chaque plongée, ce qui nécessitait au moins 2 heures de gonflage. A mon avis un investissement sur une dizaine de blocs supplémentaires pourrait permettre de gonfler les blocs vides pendant les plongées et de mieux optimiser le nombre de plongées par jour. Également, l’équipement disponible à bord pour les plongées de nuit, en particulier le nombre de lampes, étant réduit, nous n’avons pas pu tous profiter d’une plongée de nuit. Alors, un conseil, investissez dans votre propre lampe, ce serait dommage de louper des scènes de chasse nocturnes dont nos amis les requins sont friands.
Nous avons tout de même trouvé un avantage à ne plonger que 2 fois par jour ! Ceci nous a permis de visiter le village de Rashdoo, de faire une partie de pêche nocturne et un barbecue sur la plage le dernier soir, avec une table en forme de requin baleine. Requin baleine que nous n’aurons vu qu’en modèle réduit et plastique, made in China 😉
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Le Maha étant assez nouveau dans l’ecosystème de la plongée Maldivienne, je ne doute pas que le dévoué Jérôme, le patron du bateau, fera les quelques ajustements dont nous avons pu lui faire part, pour faire passer le niveau de la prestation de Très Bon à Excellent…
Allez-y, le bateau est à taille humaine et convivial, et pour moi, c’est cela le vrai luxe en croisière plongée.
Pour fini, un grand merci à l’équipe Key Largo qui comme d’habitude nous avait organisé un voyage plongée aux petits oignons.
3 commentaires
Sympa ton compte rendu La Morue,
A l’occase si tuas l’occasion d’y retourner, ce serait avec plaisir que je partagerais avec toi, comme tu dis,cette sorte de pizza aux 4 fromages!
salut Gégé, la plongée avec les dauphins en Egypte, c’est la 4 saisons, alors ?
Je ne peux que confirmer avec enthousiasme ce que dit Philippe, après mon séjour en fin février 2011 d’une semaine où nous avons fait la croisière sud et ouest à partir de Male (Kaafu, Vaavu et Ari).
Le bateau est très confortable : 28 mètres pour 6 cabines/12 personnes, ça laise de l’espace vital à chacun! lLéquipage est aux petits soins, les plongées s’effectuent depuis le dhooni qui nous accompagne et où on laisse le matériel de plongée.
Nous avons fait aussi un peu de snorkeling car c’était un séjour mixte, et finalement je le recommande plutôt car on voit aussi beaucoup de choses de la surface : par exemple en plongée je n’ai pas vu de requin baleine, alors que les snorkeleurs l’ont vu, eux!
Par contre, en 16 plongées, j’ai passé 90 minutes avec les mantas -dont 55 minutes de plongée de nuit, à voir tourner la manta si près que je l’ai touchée plusieurs fois (et parfois c’est elle qui m’a touchée..), si près que j’ai pu voir les 2 remoras qu’elle avait dans la gueule, après m’être baissé plusieurs fois tellement c’est impressionnant de la voir s’approcher bouche grande ouverte droit sur toi…
Je dois dire qu’à l’évidence l’équipage connaît les sites de plongée sur le bout des doigts, et ça fait toute la différence ; ça, plus le fait de ne se retrouver qu’un petit groupe sous l’eau au lieu des palanquées de 20/25 que larguent les autres bateaux plus gros… Ca vaut bien de payer un peu plus cher!!