Des conditions idéales
Départ aux aurores, comme il se doit, et la chance est avec nous puisque le vent vient de tomber. C’est donc par une mer d’huile que nous arrivons sur site. Première mise à l’eau pour rejoindre le récif, visibilité à 25 mètres, à mi-chemin une forme fuselée me coupe la route et je vois passer une splendide torpille de 2,50m à moins de 5 mètres de moi. Je fais mes premiers clichés et alerte mes petits camarades. La « bestiole » est littéralement mitraillée.
La stratégie du « jambon pendu »
Nous remontons en surface pour échanger nos impressions et décidons très vite de changer de tactique. Il y a un peu de courant, et il nous semble préférable de rester sous le bateau à proximité des pendeurs pour attendre « de palme ferme » les requins. Et ce choix, que nous allons appliquer à toutes les plongées, s’avérera être le bon. Après 10 minutes à peine, accrochés aux pendeurs tel d’appétissants jambons, une dizaine de longimanes nous tournent autour.
Huit heures de prises de vue
Pour ma part, cela a pratiquement représenté en tout huit heures de prises de vue avec presque trois heures tout seul (au grand dam de notre guide !) avec ces magnifiques animaux, puisque j’ai la chance de consommer un peu moins d’air que mes petits camarades.
Ne pas oublier que les « patrons », c’est eux
Très, très curieux, puisqu’ ils venaient pratiquement au contact, ces plongées avec les longimanes ont été des moments exceptionnels, la beauté de ces animaux est vraiment fascinante. Connaissant un peu les requins, à aucun moment je ne me suis senti vraiment en danger. Ils sont restés calmes, mais leur aplomb est incroyable, et il ne faut jamais oublier que dans l’eau ce sont eux « les patrons ». Ils exigent le respect, au moindre signe d’excitation je serais remonté immédiatement.
J’espère que je, que NOUS pourrons à nouveau refaire ce type de clichés avant que les sauvages ne les exterminent en leur arrachant leur dorsale pour quelques dollars…
J’espère que je, que NOUS pourrons à nouveau refaire ce type de clichés avant que les sauvages ne les exterminent en leur arrachant leur dorsale pour quelques dollars…
Le matériel
L’appareil utilisé était un Nikon D70 équipé d’un zoom 12-24mm, le tout dans un caisson Subal, avec un seul flash SB800 dans un caisson Subal. Réglage en manuel sur f/10 et 1/125s.
Dominique Barray
sur scuba people