A LA POURSUITE DU PROTEE ET DU NATAL
Une équipe de plongeurs techniques confirmés a plongé sur deux épaves Historiques de la Méditerranée au large de Marseille le Protée et le Natal :
PREPARATION
Cela fait des années que dans le cercle des plongeurs techniques, on entend parler du Protée et du Natal.
Suite à la découverte du Protée en 1995 par la Comex et la première plongée en autonome par l’expédition Triade composée d’ Evelyne Verdier, Cédric Verdier et Florent Locatelli en 2000, aucun article ou compte rendu de plongée n’est paru.
Le Protée et le Natal c’est un peu le Graal de la plongée sur épaves en France: beaucoup de gens en parlent mais peu de personnes ont eut la chance de pouvoir y plonger (en fait hormis l’expédition Triade nous n’avons pas d’autre retour confirmé).
Ces épaves sont à 6 et 11 miles des cotes entre 120 et 130m. Il faut donc non seulement trouver un bateau et un skipper ad-hoc, une équipe de plongeurs confirmés, des plongeurs support…. tout cela un week-end de grand beau temps sans courant et sans vent.
UN PEU D’HISTOIRE
Le Proté sous-marin français qui disparu en décembre 1943.
-Le 6 avril 1995, le Protée est découvert par le directeur de la COMEX, Henri DELAUSE, qui opère à bord du sous-marin d’exploration REMORA 2000. L’épave gît sur un fond de 125 mètres, sur le plateau des Blauquières, près de la fosse de Cassidaigne, à 20 milles de MARSEILLE. le Protée a heurté une mine qui n’a endommagé que le kiosque. Tous les panneaux sont fermés. L’épave, est en état de conservation remarquable et contient encore les corps de l’équipage, il n’ aura qu’un survivant sur les 74 hommes d’équipage. Elle a été déclarée «sépulture maritime » par la Marine Nationale.
Le Natal, Paquebot des messageries Maritimes lancé en 1882 et coulé en 1917.
Le NATAL, paquebot des Messageries Maritimes, qui coula au large de Marseille le 30 Aout 1917 en dix minutes
avec le commandant et 104 autres victimes dont 76 passagers sur 503.
Afin de ne pas répéter maintes et maintes fois le coté historique de la chose, certain ayant fais un descriptif
en détail bien mieux ce que l'on vous ferra vous trouverez toute l'histoire sur les liens qui suivent :
http://www.cassis-forum.com/gabian/Vieux/LE_PROTEE.doc et http://matostek.over-blog.com/.
Le Natal c'est aussi la légende d'un trésor...
La cale du Natal,
La Préparation
C’est lors du Salon de la plongée 2011 que Guillaume bien décidé à l’organiser suite à un premier essai raté en 2010, en parle à Nicolas. Après 25 aller-retours dans les allées du salon de la plongée le projet prend forme:
Pour le bateau, nous irons avec Philippe Peyrusse de Plongée Passion à la Ciotat et qui à déjà sévi sur ces deux épaves.
Les membres de l’équipe seront donc:
Plongeurs fond: Guillaume Caillard, Aldo Ferrucci, Alexandre Fox, Thierry Mara, Jean-Mac Morère et Ncolas Schiavon
Plongeur Support: Serge Allier, Fred Criscola, Brigitte Leccia, Jacques Mezergues, Anne et Marius d’Atoll Plongée
Nous planifions l’opération du 25 au 27 Avril juste après le week end de Pâques afin d’avoir le temps de tout préparer tranquillement. On essaye d’être prévoyant et on planifie trois jours pour deux plongées, au cas où!
Les plongeur fond seront tous équipés de recycleur CCR électronique: Inspiration, Evolution seul Aldo sera en Mégalodon.
Nous préparons des runtime de 3H maximum pour un temps fond compris entre 8 et 12min avec un mélange de 7/80. En plus de son recycleur, chaque plongeur fond embarquera avec lui 3 ou 4 bails out.
Pour une plongée comme celle-ci, une remontée en pleine eau n’est pas envisageable et il est impératif de remonter le long d’un bout.
En plus des bails out, un plongeur support attendra à -60m avec des blocs de secours de 20/30 et de Nitrox 50, prêt à prendre le relais ou nous attendras de l’oxygène pur. D’autres blocs de sécu attendent sur le bateau avec un plongeur prêt à se mettre à l’eau.
Quand on passe pratiquement 1H30 entre 9M et la surface, une barre de paliers est nécessaire. Nico va donc se lancer dans la fabrication d’une barre de paliers à plusieurs niveaux et télescopiques permettant aux 6 plongeurs de faire leur paliers tranquillement et de pouvoir dériver avec en cas de courant. Au final un résultat plus que pas mal!
Un des objectifs de ‘A la poursuite du Protée et du Natal’ était de remonter des vidéos et des photos du fond afin de montrer l’état de conservation des épaves ainsi que de la faune et la flore présentent sur ces épaves.
Pour cela nous avions dans l’équipe deux photographes Aldo Ferrucci et Alexandre Fox . Pour ce qui est de la vidéo, Nico avec sa Gopro et son caisson avec deux phares feront l’affaire.
Tout est alors en place, chacun prépare ses gaz, vérifie son matériel et bien évidemment fais des plongées de réglages. C’est lors du plongée de préparation que Nico perd sa GoPro et son caisson. Mais rien en l’arrêtera et il arrivera à Marseille avec une autre GoPro et un caisson.
Pendant les quinze jours précédent la plongée, on passe en revue tous les sites météos et on n’ose y croire mais toutes les conditions semblent réunies.
Papa Chauffe la chaux
Plongeur sécu au boulot !
Les bails out et la barre de palier.
Guillaume sur le natal
Plein de vie à cette profondeur
Jean Marc Morere sur le natal
Il y a d’autres images qui sont publiées sur le blog et sur notre compte Flikr.
Vous pourrez suivre le récit complet de cette aventure en lisant le magazine Octopus du mois de juin qui est à paraître sur fin juin.
8 commentaires
Sympathique bestiole. A noter qu’elle est doté de plusieurs “munitions” qu’elle peut projeter successivement… ou pas. L’action du venin est très rapide, d’où un sérieux problème lorsque l’on est sous l’eau. Donc pas touche !!!
Le magazine Octopus est en librairie http://www.lac-du-bourget.fr/index.php?post/2011/06/28/Le-magazine-de-plongee-Octopus-parle-de-notre-plong%C3%A9e-sur-le-Protee-et-le-Natal
J’y suis abonné Paul Poivert c’est un ami, et il ne manque pas d’audace
bon alors gérard tu m’a trouvé un recyclo “de la guerre ” ? LOL
Je t’ai dis le Davis des sous marins anglais c’était le meilleur pour l’époque et c’est avec celui là que j’ai fais ma première plongée à la piscine de la rue de Pontoise
Après avec des copains, comme on avait pas les moyens d’avoir un scaphandre et un détendeur, on a été à Marseille chez un ferrailleur et on s’est payé chacun son davis pour 50 Frs de l’époque (ou plutot 5000, le franc lourd n’existait pas en 1954)
On s’est fait faire un raccord et on gonflait la bouteille avec de l’oxy dans un garage
Pour la chaux sodée on achetait de la prolabo pour les anésthésistes, on cassait les plus gros morceaux, on secouait dans un saladier percé pour enlever la poussière et on mettait ça dans la cartouche. On plongeait avec environ 45 minutes en ne dépassant pas trop 7 M de profondeur
J’ai aussi essayé un Pirelli sport ou Poséïdon, une autre merveille
C’est celui que je porte sur la couv de Pilleurs d’Amphores
Avec ces appareils très simples on se sentait poisson, un coup on avait l’oxy dans les poumons, un,coup c’était dans le sac. On ne changeait pas de volume quand on savait s’en servir. pas de bulles du tout, pas d’encombrement, on glissait dans l’eau…
j’ai du mal à trouver une photo du davis
Je vais essayer de te trouver ça.
waouh COOL