Ayant reçu ce communiqué de presse de la part de Cécile Gaspar, présidente de l’association Te Mana O Te Moana, au sujet du braconnage des tortues marines de Polynésie.
5 tortues recueillies à la Clinique des tortues marines de Moorea en 2 semaines !
Communiqué de presse
Association Te mana o te moana
Depuis la fin du mois de février 2011, 5 tortues marines ont été recueillies à la Clinique des tortues de Moorea. 3 d’entre elles étaient des tortues imbriquées, toxiques en cas de consommation de sa chair, et pourtant blessées par fusil harpon au niveau du cou, de la tête et de la carapace. « Mahana » et « Pearl » subissent actuellement des soins vétérinaires quotidiens visant à les sortir de cet état d’urgence, la troisième tortue est morte deux heures après son arrivée, la flèche ayant traversé les poumons. On se demande pourquoi ces tortues sont la cible des pêcheurs alors que leur chair ne sera pas consommée… Une quatrième tortue imbriquée a été trouvée morte par des plongeurs au fond du lagon et a été amenée à la Clinique pour autopsie. Enfin, la fondation Hibiscus de Tahaa a également envoyé à la Clinique une tortue olivâtre, espèce plutôt rare en Polynésie, amputée de la nageoire antérieure droite, qui portait les marques évidentes d’un emmêlement dans un engin de pêche de type palangre ou encore qui avait été pendue par le cou et la nageoire. La recrudescence du nombre de tortues imbriquées blessées par l’homme est constatée par les spécialistes de la Clinique qui s’inquiètent de l’avenir de cette espèce en voie d’extinction partout dans le monde. Sans parler bien sûr des menaces bien connues pesant sur les tortues vertes en Polynésie…
L’association Te mana o te moana tient à remercier la brigade de gendarmerie de Moorea, l’équipe du Pearl Beach Resort, la fondation Hibiscus Tahaa et le Moorea Fun Dive pour l’aide apportée durant ces dernières semaines.
La Clinique des tortues de Moorea, autorisée par arrêté ministériel, est active depuis 2004 et a déjà recueilli plus de 200 tortues. Elle est gérée par l’association Te mana o te moana, reconnue d’Intérêt Général , membre du comité français de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature ( UICN) et agréée environnement dont les parrains ne sont autres que Jean-Michel Cousteau, ambassadeur des Océans et Jean-François Clervoy astronaute français fervent défenseur de l’environnement. Elle est actuellement le seul centre de soins pour tortues marines de Polynésie qui soit géré par un vétérinaire et des biologistes diplômés dont le Dr Cécile Gaspar, docteur vétérinaire, expert de l’UICN . La clinique pour tortues marines de Moorea accueille les tortues provenant de tous les archipels polynésiens et à ses frais. Ses nouvelles infrastructures ont été financées intégralement par le groupe Pacific Beachcomber SC et ses frais de fonctionnement actuels sont couverts par des donations privées ou des institutions locales et internationales, sans aucun soutien du Pays. Les actes vétérinaires sont bénévoles. L’association propose aussi des programmes pédagogiques structurés sur les tortues marines aux écoles primaires de Polynésie française et plus de 32.000 scolaires ont été accueillis en 6 ans. Elle développe aussi un observatoire et un réseau d’observation des tortues marines afin de pouvoir établir une base de donnée en partenariat avec d’autres associations ou institutions locales et notamment le CRIOBE à Moorea.
Pour toute information relative à des tortues marines nécessitant des soins ou encore des observations de tortues en mer ou en ponte, l’association est joignable 24h sur 24 : Matthieu Petit : 715 344 , Cécile Gaspar : 70 60 66 ou sur les adresses mail matthieu.temana@gmail.com ou temanaotemoana@gmail.com Notre site : www.temanaotemoana.org
7 commentaires
Bonjour Diving 360,
Une magnifique destination en effet où la plongée ne règne pas en maître absolu, c’est vrai…
Alors je vais vous dire mes sites (hors eau) préférés de Bali…
Le temple d’Uluwatu avec un coucher de soleil magnifique et ses singes voleurs qui vont peur aux touristes! La plage de Balangan dans le sud de l’île, ses vagues et ses warungs simples et pas chers… Le marché de nuit de Klungkung (Semarapura) avec ses délices locaux pour un prix à tuer toute concurrence! Les balades autour d’Ubud, son marché aussi même si les vendeurs sont un peu omniprésent et demandent des prix exorbitants… Les plages et la tranquillité de Padang Bai, un havre de paix avec ses temples au bout d’une petite péninsule et son petit marché quotidien et très matinal (ouvert de 4h30 à 8h du matin seulement…) Le site de Tirtagangga au nord de Karangasem (Amlapura), un water palace magnifique, splendidement accroché le long d’une montagne où coule une eau fraîche et propre dans des bassins – certains pour des poissons, d’autres pour les humains 🙂 – à même le sol. La route de montagne qui passe le long de la crête du volcan du mont Batur, une vue splendide sur trois sommets presque alignés…Le temple de Pura Melanting, placé quelques kilomètres à l’est de Pemuteran, un peu retranché dans les terres, très discret et magnifique. Il n’est décrit dans aucun guide touristique, ce qui lui donne une véritable authenticité quand le prêtre vous invite à le suivre et vous faire découvrir son lieu saint, qui plus est en demandant seulement une donation au temple…rien pour lui… J’aime aussi les routes intérieures de la région de l’est Bali, des vues sans fin de rizières, de forêts, de rivières et moult activités humaines. Le temple d’Ulun Danu à Bedugul, sur le lac Bratan, est d’une beauté resplendissante – quand les nuages et le froid vous le permettent!
Voilà… il n’y pas que la plongée, il y a toute l’île à découvrir aussi, mais je ne pourrais vous accompagner que sous l’eau!
Profitez bien de votre séjour sur l’île des dieux,
Ashley
Et le problème ne se pose pas qu’en Polynésie, mais partout où les tortues sont présentes. A Madagascar où j’ai passé quelques années, les tortues capturées étaient monnaie courante dans les villages. Une proie comme une autre, loin de nos préoccupations d’européens.
@ Stéphane :
Les polynésiens prennent conscience du problème, en tout cas c’est ce que j’ai ressentie lors du Symposium des tortues marines en octobre sur Moorea. Le véritable problème est le braconnage. A l’image des Inuits qui se nourrissent en partie de phoques sans nuire aux populations, certains habitants sur de petits archipels font de même avec les tortues, qui représentent la seule viande à laquelle ils ont accès. Autour de leur archipel, les braconniers vident l’océan…
Il faudrait “juste” que personne n’en achète…
@ Isa :
C’est bien vrai… Mada, Mayotte… ça existe même à la Réunion… je pense qu’en Amérique du sud le problème est le même.
Diffèrence culturelle… comme il est normal là-bas pour certains (bon nombre sur les atolls) de manger du chien…
Il n’y a pas si longtemps encore, la tortue était un emblème royal, même son tatouage n’était autorisé qu’aux rois alors la manger… Culturellement les polynésiens n’ont pas du tout le même rapport aux tortues que les Inuits aux phoques ou aux baleines 😉
Je suis tout à fait d’accord sur l’aspect commercial du problème mais alors… cette explication que certains n’ont pas accès à la viande me hérisse le poil!!! Les avions et les goelettes n’ont jamais étaient aussi actifs en Polynésie qu’aujourd’hui… donc le vrai problème est bien comme d’habitude le commerce et non les prélèvements “culturo-locaux”.
@Steph : Franchement avent de tenter de convertir encore une fois nos amis polynésiens, commencons à balayer devant NOTRE porte!!!
Eh Oui…!
Donc le coté culturel mis à part…nos amis Polynésiens, pour beaucoup, j’en suis persuadé sont réceptifs… Mais, effectivement, non seulement faisons le ménage devant NOTRE porte, mais de forte évidence, le commerce et le veinal prend ou reprend le dessus, notamment comme toujours sur le spéculatif juteux et illicite de produits rares, interdits ou très onéreux…
Bonjour Isa !
Est-ce que tu pourrais nous expliquer un peu plus en détails ce sacrifice de Tetiaora stp ? C’est certainement intéressant, mais nous avons peu d’éléments pour en juger.
Merci 😉
Bravo pour vos actions, on vient vous rendre visite en décembre prochain avec ma fille tehea…