Vous l’avez peut être “croisée” sur le net dernièrement… Franck Fougère est l’auteur de cette vidéo sur Bali, nous avons tenu à vous les présenter.
– Quel âge as-tu, Franck Fougère?
J’ai eu 35 ans le 6 octobre dernier, je suis donc encore tout frais pour parcourir le monde!
– De quel coin de la planète viens-tu?
Après avoir beaucoup déménagé dans ma jeunesse avec mes parents, je ne me suis pas vraiment attaché à une région en particulier, jusqu’à ce que je connaisse la Corse où était déjà installée la majorité de ma famille. Et là, je me suis enfin senti de quelque part.
– Où vis-tu?
Je vis avec ma compagne, entre Marseille et Porticcio, en Corse.
– Depuis combien de temps plonges-tu?
Je plonge depuis l’âge de onze ans. Mon père était moniteur de plongée à Ajaccio, une bonne occasion de jouer le rémora durant les vacances.
– Ta plus grande qualité?
Franc. Dire à ceux que j’aime que je les aime…
– Ton plus grand défaut?
Franc… dire à ceux qui m’emmerdent, que je les … !
Franck Fougère
– Ton expérience en matière de vidéo sous-marine?
J’ai commencé la vidéo sous-marine dans les années 2000. A aucun moment il ne fut question d’en faire un métier, à l’époque. Mais après ma rencontre avec un réalisateur, qui travaillait pour France TV et voulait m’acheter des images faites avec mon petit caméscope pour son documentaire, je me suis dit qu’il était peut-être possible d’en faire un métier. Le rêve quoi!
– Ton maître en matière de vidéo sous-marine?
Je n’ai pas réellement de maître en matière de vidéo sous-marine. Par contre, je m’inspire du travail de Devin Graham, un jeune réalisateur Américain de mon âge… lol… dont je suis fan. Il m’a donné beaucoup de conseils techniques et aiguillé dans l’acquisition de mon matériel. C’est quelqu’un qui partage son savoir et ses connaissances.
– Peux-tu nous présenter ton film?
Lorsque je me déplace dans un pays, à travers mes différentes réalisations, j’ai à cœur de le représenter avec ma propre sensibilité. En ce qui concerne Bali, l’île des Dieux, j’ai vraiment souhaité partager toute cette richesse culturelle, la gentillesse et la sincérité d’un peuple ouvert dans un environnement qui se prête à l’évasion. Entre temples, rizières classées au patrimoine mondial de l’UNESCO et un savoir-faire ancestral, j’ai le sentiment d’avoir été un témoin privilégié. C’est une expérience incroyable de pouvoir être seul hors des sentiers touristiques, immergé dans une population qui vous accueille avec un large sourire, au-delà des mots, de la langue, nos échanges étaient sains, honnêtes, les différences culturelles et les croyances de chacun mises de côté, il n’y avait plus que de simples rapports entre deux êtres humains. Comment parler de Bali sans parler du Surf qui s’y est largement développé. Etant surfeur, j’ai tenu à montrer une certaine facette de la discipline, un regard différent, un regard depuis l’autre côté du miroir, jouer avec les éléments dans ces instants parfaits comme un surfeur au creux de la vague croisant le soleil balinais. Enfin, je ne pouvais pas ignorer l’écosystème sous-marin et son foisonnement de vie. Immergé entre la mer de Bali et l’Océan Indien j’y ai découvert des espèces et une atmosphère encore préservées avec entre autre la rencontre du Mola Mola. Je n’ai pas la prétention d’avoir fait le tour de toute cette densité philosophique et environnementale, j’ai simplement voulu partager mon expérience avec ma sensibilité.
– Pourquoi Bali?
Pour le premier opus de cette série qui devrait en compter une dizaine à travers le monde, je souhaitais pouvoir réaliser un clip dans les domaines que j’apprécie le plus, le surf et la plongée sous-marine, dans un cadre paradisiaque rempli d’histoires et de croyances, parmi une population connue pour ses sourires. Il m’a paru évident que Bali répondait à mon attente…
– Une vidéo comme celle de Bali nécessite-t-elle un gros budget?
La vidéo en elle-même ne nécessite pas de budget particulier car je possède tout le matériel nécessaire à cette réalisation, qui elle, coûte par contre, en effet, une petite fortune. Le voyage, le logement, la nourriture et les déplacements sont onéreux. C’est pourquoi j’ai démarché des partenaires comme Dune, par exemple, qui m’ont beaucoup aidé à accomplir le premier volet de ce projet personnel.
– Est-ce une commande?
Non. C’est un projet personnel. J’avais envie de laisser s’exprimer mon côté artistique et de faire selon mes envies. L’objectif de cette série est clairement de casser certains codes conventionnels, en associant mes images et mes réalisations à de la poésie et en les unissant à de la musique pour atteindre l’ambiance particulière que j’avais à coeur.
– Une fois réalisé, où diffuses–tu ton travail ?
Une fois réalisé, tous les moyens de communication sont bons. Facebook m’a permis d’être diffusé sur National Geographic, par exemple, et de faire connaître au plus grand nombre et ma façon de travailler et ce que j’ai voulu faire ressortir de Bali.
– Une philosophie se cache-t-elle derrière tes images?
Ma philosophie est simple. Vivre des instants magiques, dans des lieux extraordinaires, avec des personnes différentes et pouvoir les partager le plus possible, avec sincérité.
– Réaliser des vidéos sous-marines, ça paye le loyer?
Tout dépend. Je suis opérateur en prises de vue, spécialisé en images sous-marines, mais aussi en steady-cam / travelling et en images aériennes. Le tout cumulé paye mon loyer depuis deux ans à peine, alors que je travaille depuis plus de quinze ans.
– Tes projets?
Le projet qui me tient vraiment à cœur est de pouvoir réaliser cette série de clips documentaires. Il est prévu à ce jour plusieurs destinations telles que les Maldives en Novembre puis le Mexique, et, courant 2016, l’Egypte, le Soudan, Oman, les Seychelles, la Réunion et Raja Ampat.
– Ton fantasme ultime en matière de plongée et de tournage
Mon fantasme ultime ? Trouver des partenaires qui me permettraient d’avancer dans la réalisation de ce projet et de tant d’autres, comme celui de pouvoir admirer et partager la nage somptueuse des baleines, par exemple!
Behind the scene
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