Le Titanic canadien-épisode 1-le naufrage

29 mai 1914, il y a 100 ans exactement, le transatlantique “Empress of Ireland” appartenant à la “Canadian Pacific” quitte la rive droite du Fleuve Saint-Laurent après avoir déposé le “pilote” à quelques encablures de Rimouski  (Québec-Canada).

En effet c’est un navire imposant, prés de 200 mètres de long, impensable d’accoster , le voilà désormais libre de choisir sa route pour rejoindre l’océan pour son ultime étape Liverpool en Angleterre, il est 1h30 du matin, les 1500 passagers dorment sans se douter de la catastrophe imminente.

En effet tandis que le paquebot s’éloigne du rivage pour gagner son “rail” un navire remontant le fleuve-mer (estuaire) s’approche inexorablement du géant des mers. Les signaux lumineux de position du charbonnier norvégien sont visibles mais semblent indiquer des modifications soudaines de trajectoire. Mais comme un ennui n’arrive jamais seul, le  brouillard est de la partie, le capitaine Kendall ordonne de stopper les machines. Les monstrueux sifflets sont activés par la vapeur inutilisée, le norvégien répond, mais là aussi les signaux sonores sont surprenants pour les officiers de l’Empress.

Pas de sonar à cette époque, juste le télégraphe sans fil issu des recherches récentes de notre compatriote Branly.

Silence  aussi opaque que la brume, puis soudain le choc, il est 1h55, le “Storstad”  telle une flèche de Parîs s’enfonce dans le talon d’Achille que constitue les plaques d’acier du géant, ce dernier encore sur son erre impose le retrait de l’arme mortel: le charbonnier se retire et laisse une blessure béante et c’est le sang bleu et froid de Poséidon qui  pénètre par le flanc du navire.

En moins de 20 minutes le paquebot se pose sur un fond de 40 mètres, laissant dans son sillage 1000 cadavres emprisonnés ou dérivants dans l’onde sombre et glacée du Saint-Laurent.

La suite bientôt :  épisode 2- l’épave