C’était le feuilleton de ces dernières semaines : l’équipe de Laurent Ballesta accusée d’avoir détruit le récif de corail au cours du tournage de « 700 requins dans la nuit » dans la passe de Fakarava ! S’en est suivi un buzz incroyable suite à la diffusion d’une vidéo diffamatoire sur Facebook, dans un premier temps, et de la réponse sage et bien argumentée de Laurent, face caméra. L’affaire s’est arrêtée là avec le retrait de la vidéo.
Complot !
Quand même… En pleine diffusion des différentes versions du film sur Arte, quel producteur aurait pu rêver mieux que cette polémique pour assurer la promo ? Et bien moi je dis que, de même que la Terre est plate, ils l’ont fait exprès ! C’est un complot. Zunino, Ballesta : vous ne trompez personne ! 🙂
Je connais la plupart des protagonistes de cette expédition, j’ai même tourné avec plusieurs d’entre eux et je peux vous dire qu’effectivement, leur seul but dans la vie est de détruire la nature ! A pied, à cheval, en voiture. Ils organisent même des stages de martelage de corail. Il parait…
Des premières scientifiques : une couverture. Des films exceptionnels, apte à sensibiliser le public sur les requins et leur sauvegarde ? Balivernes ! Nan, leur pied, c’est de dezinguer les récifs au marteau piqueur sur des (milliers) de kilomètres carré. Il parait… Il est d’ailleurs peut-être temps de révéler aussi, de source bien désinformée, que les fameux coelacanthes ont fini en sushi ! Il parait…
Laurent, qui est biologiste marin et en sait sans doute plus long que la plupart de ses détracteurs, me pardonnera cette plongée dans le 2ème degré…
Mais évidemment, des sponsors prestigieux, des expéditions remarquables, toutes ces premières, ces films : voilà qui attise la jalousie des « rageux », tout simplement. Je me méfie toujours de ces « ayatollahs de la plongée », prompts à donner des leçons à tout le monde. J’ai déjà raconté dans un podcast sur ce site (« Touche pas à mon arthropode ! ») une mésaventure survenue au cours d’un tournage, en Polynésie justement…
Au cours d’une séquence nous avions, par accident, cassé une petite branche de corail. La monitrice d’une palanquée qui passait s’était alors rué sur notre cadreur sous-marin pour l’invectiver sous l’eau avec force planchette, gestes et furie. Et ce faisant, elle cassa avec son cul de bouteille tout un massif d’Acropora. Pendant ce temps, ses plongeurs abandonnés jouaient aux éléphants dans un magasin de porcelaine…
Associations de malfaiteurs ?
Voyons, à mon tour… A qui donner des leçons dans ce petit billet ? Les associations de défense des requins, bien sûr ! Moi, quand j’ai pas une idée, je flingue les associations ! Ne dit-on pas association de malfaiteurs ? Régime dissocié ? Litiges d’associés ? Ce monde là ne sent pas bon ! Enquête… Des assos pour protéger les requins ? Et puis quoi encore ?…
Moi je n’en ai rien à foutre des requins ! J’ai peur des requins… Pour moi, une bonne mer, c’est une mer sans requins. Propre ! Si en plus, on peut les bouffer… Alors, vous pensez comme j’évite les spots à la con. En plongée, moi, je protège mes ailerons ! Alors les associations… “Sans but lucratif”, tiens, mon œil ! Prenons par exemple Sharks Mission France animée par la pétulante Fabienne Rossier. Tout le monde sait bien que non contente de prendre sur son temps libre, quand elle n’y va pas de sa poche, Fabienne s’enrichit en fait honteusement sur le dos des requins ! Scandaleux. Sa collection de tailleurs de grands couturiers, ses milliers d’escarpins, entre autres richesses qu’elle étale à l’envi, sont là pour le prouver.
Blague à part, si une seule personne venait à changer son regard sur les requins grâce aux actions bénévoles de ces associations, alors cela justifie pleinement leur existence. Bien sûr, on est plus puissants quand on est nombreux. WWF, SeaShepperd, Bloom… Alors, pourquoi ne pas fusionner toutes ces “petites” associations pour être encore plus forts ? Mais, si on suit cet argument, il n’y a tout simplement plus de libre arbitre ni de liberté de choix. Et l’on reparle de démocratie…
Pourtant, bien loin du stigmatisant « réchauffement climatique » il est des catastrophes écologiques moins médiatisées : la disparition des forêts primaires, celle des abeilles, d’autres innombrables espèces et en particulier des requins. Une mer sans requins, c’est la fin des océans tels que nous les connaissons. Faites confiance aux spécialistes… Ce serait un des plus grands désastres, menaçant même la survie du genre humain. Tout simplement.
Alors, que vivent ces associations. Petites et grandes. Que cela plaise, ou non.
3 commentaires
“leur seul but dans la vie est de détruire la nature ! A pied, à cheval, en voiture. Ils organisent même des stages de martelage de corail.”
Je ne sais pas si j’ai plus ri sur cela que sur l’idée de la “collection de tailleurs de grands couturiers, ses milliers d’escarpins, entre autres richesses” que Fabienne étale
Merci de remettre les pendules à l’heure de cette manière Francis Le Guen 😉
Heureux de vous faire rire ! En général, cela me fais rire aussi. Avant tout le monde… 🙂
Hello Hélène, a quand la pêche a la dynamite!