PUBLI-REDAC
Une nouvelle Expédition indonésienne s’achève avec notre dernière croisière entre splendeurs sous marines des mers de Banda et d’Arafura et rencontres en terre papoue. Chaque année nous partons à la découverte d’un nouveau site ou retournons sur les traces d’anciens voyages, et l’Indonésie nous apporte à chaque fois étonnement, découverte et ravissement.
DE LA MER DE BANDA A LA PAPOUASIE
18 nuits à bord de l’Ambaï-Wallacea, le tout nouveau bateau en bois de Jérôme Doucet, nous ont conduit de Ambon à Agats sans jamais cesser de nous surprendre. De la mer de Banda à la côte sud de la Papouasie occidentale, les récifs foisonnant de vie nous ont émerveillés : nudibranches, crabes, poissons crapauds, poissons feuilles pourpres jaune et noirs, serpents tricot-rayés, poissons pipes… mais également requins marteau, raies mobula, tortues, requins wobbegongs, bancs de carangues… chaque plongée aura été un régal, chaque site fut majestueux et jamais nous n’avons ressenti de temps mort.
RETOUR DE NATHALIE, L’UNE DES AVENTURIERES DE CE VOYAGE :
D’Ambon à Agats, des Moluques à la côte sud de la Papouasie Occidentale, voilà un voyage hors-normes, seuls au monde ou presque ! D’île en île nous voilà une nouvelle fois parti à la découverte d’endroits parmi les plus reculés d’Indonésie…La route d’Ambon à Agats jusque chez les papous Asmat, est un itinéraire peu pour ne pas dire pas emprunté par les bateaux de plongée. Tranquillité garantie et assurance de récifs vierges aux coraux variés et d’une très grande richesse. C’est un privilège rare de pouvoir faire ce trajet, organisé par H20 avec la complicité de Jérome Doucet, qui fait suffisamment confiance à son nouveau bateau, l’Ambai, et surtout à son capitaine, pour négocier une navigation parfois délicate à l’approche de la côte sud de la Papouasie Occidentale, surtout à face aux estuaires.
PLONGER SUR LA ROUTE DES EPICES
Début des festivités sous marines à Ambon (ou le petit Lembeh), avec ses muck-dive sous les bateaux de pêcheurs où l’on aura pu observer crevettes arlequin, rascasses-merlet, poissons feuilles, murènes ruban et autres étrangetés magnifiques ! Grande étape après les Moluques, Banda Neira, ancienne capitale mondiale de la noix de muscade. Une île que les Hollandais ont préférée échanger contre Manhattan pour avoir la mainmise sur tout le commerce des épices… Aujourd’hui Banda Neira vit toujours de la muscade, mais la ville ne montre plus que des traces d’une splendeur passée, entre autre le fort Benteng Belgica. Du haut des tours et de leur vue splendide à 360 degrés, notre bateau l’Ambai a fière allure au pied du volcan qui domine la baie.
Le bateau est parfaitement aménagé pour la plongée avec un large pont arrière, un compresseur Nitrox, de larges tables pour les photographes, en plus du local qui leur est dédié. Et pour ceux qui passent directement de la plongée au farniente, un pont avant plein de charme, aménagé avec un salon confortable dans un coin ombragé, et des gros poufs au soleil pour les amateurs de bronzage. Et toujours le service tout-sourire à l’indonésienne.
REQUINS MARTEAUX ET SERPENTS CURIEUX
Au programme des plongées de Banda Neira : Tombants vertigineux, superbes gorgones qui se balancent dans le courant, raies mobulas, raies aigle, requins marteaux dans le bleu et sur le récif, crabes orang-outang ou crevettes multicolore. De quoi plaire à tout le monde.
Puis cap sud-est, vers Manuk Island, avec ses forêts de gorgones, ses cheminées d’éponge et ses nuées de serpents, olivâtres ou tricots-rayés. Ca déboule de tous les côtés, pas farouches, au point parfois de nous chatouiller les mains tellement ils sont curieux de nos gestes. Nos guides indonésiens n’apprécient pas du tout ! Les serpents ne sont pas agressifs, mais terriblement venimeux. Là encore du requins marteau à l’hippocampes pygmée, difficiles d’anticiper quel objectif « macro ou grand angle » il faut choisir…
La plupart des plongées jusqu’à la Papua, se font dans la zone des 25 à 30 mètres, avec de beaux paysages, des arches géantes comme à Hatta reef, et du petit comme du pélagique le long de tombant ou en longeant d’immenses champs d’anguilles jardinières sur des fonds sablonneux…
DES PARADIS PERDUS
En plongée, la perle de cette croisière aura été sans conteste Little Komodo ou le paradis perdu de Triton Bay sur la côte sud de la Papouasie occidentale… Au cœur de ces îlots et méandres sauvages bercés de végétation luxuriante demeurent des sites vierges offrant une biodiversité que nous n’avions osé rêver… La visibilité était au rendez-vous et le site a dévoilé son impressionnante quantité de coraux mous multicolores visibles depuis la surface, un nombre d’hippocampes pygmées indécent, des crevettes par milliers, poissons fantôme arlequin dans des rideaux de corail noir, un vrai festival de crabes bizarres et minuscules qui fait le bonheur des amateurs de macro…. Mais aussi requins wobbegongs, poissons-crocodiles, poissons-feuilles rose-Barbie, dragonet, hairy squat lobster, du plus gros au plus petit….
La première partie plongée s’achève à Timika avec les pleins de notre bateau depuis un ferry papou, dépaysement assuré.
REMONTER LES RIVIERES DE PAPOUASIE
Nous attaquons la partie la plus délicate en terme de navigation, la remontée de rivières à partir de la ville d’Agats, pour partir à la rencontre des villages papous avec notre guide Thierry Robinet, ce français installé à Bali, spécialiste des expéditions dans les coins les plus isolés d’Indonésie. Arun, un Papou anglophone de 50 ans, nous accompagne dans les villages visités. Nous passons deux jours à Warse, accueillis d’abord par les chefs des villages et le chef de la tradition, pour un palabre géant, plusieurs centaines de Papous nous attendent dans la longhouse, la maison commune où se prennent toutes les décisions. Pouvons-nous visiter le village et assister à une fête ? La discussion est de pure forme car notre arrivée est attendue, mais il faut sacrifier à la coutume et respecter le protocole. Nous ne comprenons goutte à ce qui se dit, mais à la fin tout le monde sourit et se serre la main, l’émotion est palpable.
Une bonne nouvelle pour nous, les Asmat étaient cannibales il y a pas si longtemps de ça d’ailleurs ce sont eux qui auraient mangé le jeune Rockefeller en 1961, lors d’une de ses expéditions anthropologiques. Mais aujourd’hui les Asmat, sont heureusement surtout réputés pour leur art de la sculpture et de la gravure qui se retrouvent dans différentes collections comme celle du musée Rockefeller de New-York…
Malgré tout l’endroit reste très isolé, aujourd’hui, à peine 150 touristes posent le pied tous les ans à Agats, le chef lieu de la province, et encore moins dans les villages. Lors de nos visites, à chaque fois, c’est le même accueil, la foule sur les berges ou au bord du ponton, un passage par la long- house, et une promenade entre les maisons, séparées par de longues passerelles en bois qui servent de rue. Il faut dire que toutes les rives sont bien marécageuses, les maisons construites sur la mangrove sont sur pilotis, et la circulation y serait impossible s’il n’y avait pas ces passages surélevés.
A Warse, les hommes nous offrent à la nuit tombée la danse des masques, ces costumes tressés pour chasser les mauvais esprits, au rythme des tambours et des chants, « des étrangers » sont là on ne sait jamais !
DECOUVRIR DES VILLAGES D’UN AUTRE MONDE
Le lendemain matin, toutes les pirogues sont de sorties pour un défilé autour de notre bateau, les hommes manient de longues pagaies en cadence, tête ornée de coiffes en plumes de casoars, ou en fourrure de couscous, un adorable petit animal qui finit souvent bien mal sa vie… Nous sommes invités à monter à bord pour rejoindre la rive, prière de ne pas faire l’idiot pour éviter le chavirage. Nos hôtes appellent les esprits des défunts, puis dressent les totems devant la longhouse. Scène de la vie quotidienne dans les villages, un pêcheur, de l’eau jusqu’à la taille lance ses filets dans le soleil couchant, des enfants glissent sur un morceau de bois le long des berges boueuses, ailleurs, des hommes transforment des troncs en barques longilignes, des femmes tressent les palmes pour le toit d’une nouvelle maison. Partout le travail du bois pour en faire des sculptures, et la chasse au casoar, qui vit dans les collines. Un midi, un groupe de Papous grimpe sur le bateau et regarde attentivement les finitions de notre bateau fabriqué entièrement en bois : un bien grand navire pour eux ! Ils sont venus demander un peu de carburant. Le gouvernement les a posés sur la berge, à défricher un grand lopin. Ils n’ont vu personne depuis plusieurs semaines, n’ont pas été payés, et commencent à trouver le temps long. Nous nous arrêtons dans leur campement l’après midi. Vite, vite, ils roulent les nattes et se lancent dans une danse endiablée scandée de chants rauques, certains semblent en transe. Le sol de la longhouse tremble sous nos pieds, mais elle résiste !
L’une des dernières images de ce voyage au bout du monde, sans doute la plus déroutante… une nouvelle expérience humaine s’achève avec notre retour vers le petit port de Timika…
Prochain rendez-vous en Indonésie avec H2O Expédition… novembre 2013, une nouvelle croisière d’exception de Sorong à Manokwari, cette fois-ci à la rencontre des requins baleines qui viennent se nourrir dans les filets de pêcheurs.
Les Expéditions H2O en cours :
Mexique, rencontre avec les espadons voiliers janvier/février 2013
Malpelo, au royaume des requins marteaux mai 2013
Costa Rica sauvage et surprenant, un circuit orienté plongée et nature juin 2013
Bahamas, croisières requins tigre, requins citron et dauphins juin 2013
Indonésie Cenderawasih le nord des Raja Ampat et les requins baleine… novembre 2013
Mexique, frissons à Guadalupe parmi les requins blancs, octobre 2013
Galapagos, Wolf et Darwin là ou tout peut arriver… novembre 2013
Malpelo, au royaume des requins marteaux avril 2014
Tonga, à la rencontre des gracieuses géantes août/septembre 2014
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“Des photos!!! Des photos!!! Des photos!!! …” MERCI POUR CETTE PRÉSENTATION.