La plongée du bord ou « shore diving » est une forme de plongée assez particulière car comme son nom l’indique, il s’agit de plonger au départ du bord, sans assistance en surface ni bateau. Ce style de plongée présente des avantages incontestables. Le coût de la plongée est dérisoire par rapport à la plongée « bateau » et le « shore diver » a l’immense bonheur d’être totalement indépendant des structures traditionnelles, de leurs horaires, de leurs réglementations internes parfois contraignantes ou d’un directeur de plongée à la mentalité de « petit caporal-chef » . En contrepartie, il est livré à lui-même et ne peut compter que sur lui ou sur ses pairs pour assurer sa sécurité. Généralement les « shore divers » sont des plongeurs confirmés qui se sont particulièrement bien documentés sur les conditions de plongée des sites qu’ils pratiquent. Ils doivent non seulement étudier la météo, la topographie, les courants, la route à suivre pour rejoindre le site mais aussi établir une stratégie pour entrer dans l’eau et en sortir dans les meilleures conditions. De même, ils doivent aussi établir leur propre plan d’évacuation avec des moyens de communication adéquats en cas d’accident.
Les épaves de Ix-Xatt I-Ahmar à Gozo – Extrait de : La plongée du bord, une autre manière de plonger
Les 10 commandements du « shore diver » responsable
- Fournir à ses proches son planning de plongée (lieu, horaire…) et des consignes en cas d’absence prolongée.
- Avoir sur le site un téléphone mobile directement en état de marche, c’est à dire ayant une batterie chargée, un clavier non verrouillé et la liste des numéros d’urgence.
- Prévoir une trousse de secours et de préférence un matériel d’oxygénothérapie.
- Emporter de la nourriture et des boissons (non alcoolisées!).
- Etre très attentif à la planification des plongées et bien se renseigner sur les particularités du site ainsi que sur les règlementations locales en vigueur.
- Reconnaître le terrain avant de plonger et surtout ne pas oublier qu’il faut transporter le matériel à l’aller ET au retour.
- Prévoir un endroit de mise à l’eau facile et surtout un endroit pour sortir de l’eau facilement.
- Prévoir un plan d’évacuation en cas d’accident : adresse de l’hôpital et du caisson hyperbare le plus proche.
- Pour la plongée de nuit : Reconnaître le terrain en journée et ne pas oublier de laisser un éclairage facilement reconnaissable sur le bord.
- Ne jamais hésiter à demander conseil aux plongeurs locaux.
Une véritable institution dans certains pays
Lorsqu’on parle de plongée du bord, on pense immédiatement aux carrières, lacs et gravières mais ce n’est qu’une infime portion des possibilités offertes aux shore divers. Marginal en France, des pays comme les Pays-Bas (Zélande), Bonaire, Curaçao et Malte ont érigé cette pratique en véritable institution nationale. Chez nos voisins d’outre-Atlantique, la pratique est courante notamment dans les parties fluviomaritimes des estuaires (St- Laurent, Puget Sound, Georgia Strait à Vancouver) et dans les states parks des Etats-Unis. Il y a même un « Disneyland » sous-marin, l’Edmonds Underwater Park à Seattle !
Scharendijke en Zélande (Pays-bas) un site amménagé pour la plongée du bord. En vignette, le centre de plongée avec hôtel, restaurant et un automate de gonflage des bouteilles (pièces de 50 cents)
Extrait de : La plongée du bord, une autre manière de plonger.
Pour amateurs de plongées hors des sentiers battus
Amateurs de ferraille… la plongée du bord est aussi pour vous ! De par le monde de nombreuses épaves sont accessibles en partant du bord. La plus célèbre est l’USS Président Coolidge au Vanuatu, difficile à râter avec ses 198m de long. Mais il y en a bien d’autres, notamment à Malte qui foisonne d’épaves plongeables du bord, à Bonaire, à Curaçao, en Ecosse et le Satil en Israël. Le Satil était une des cinq vedettes de Cherbourg. Ceux qui aiment les plongées « spéciales » et « hors du commun » trouveront leur bonheur en visitant la cathédrale de St-Abbs, Eden Rock et Devil’s Grotto aux îles Caïmans, le Spooky Channel à Roatan, la Mermaid Cove en Colombie Britannique, les tubes de lave (refroidie) de Makena Landing à Hawaii, Grotto et la Bat Cave à Saipan.
Une littérature francophone pauvre !
Contrairement aux anglo-saxons, la littérature francophone spécifique à ce sujet est pour ainsi dire inexistante. Dans les guides, à peine quelques mentions des éventuelles possibilités de plonger du bord…rien en dehors d’un site internet ou deux ! Un bon guide doit, à mon avis, répondre aux questions suivantes : qui, où, quand, comment et pourquoi.
- Qui: Quel est le niveau de technicité et d’expérience nécessaire pour plonger sur le site ?
- Où: Comment rejoindre le site? Où se mettre à l’eau et en sortir?
- Quand: Quand plonger ? Y a-t-il des impératifs horaires ? Faut-il tenir compte des marées ? Faut-il plonger aux étales ?
- Comment: Comment effectuer la plongée ? Quel itinéraire suivre ? Faut-il un matériel spécifique ?
- Pourquoi: Pourquoi plonger sur ce site ? Quelles en sont les particularités (faune, grottes, tunnels, épaves…) ?
La plongée du bord, une autre manière de plonger
« La plongée du bord, une autre manière de plonger » est un livre électronique au format PDF. Ce guide décrit, à l’aide de dessins, photos et fiches techniques, les meilleurs sites de plongée et de randonnée palmée accessibles du bord. Il se veut pratique et facile à utiliser, sans toutefois omettre les volets culturels, historiques, humoristiques et anecdotiques. Une vingtaine de pays, répartis autour du globe, sont abordés dans cet ouvrage. Enfin, il permet de répondre aux questions sécuritaires et logistiques : Comment organiser son voyage, quels sont les services hyperbares et numéros d’urgences, quels sont les us et coutumes, où louer du matériel de plonger…
Le prix de vente est de 12€ TTC, pour en savoir plus et télécharger :
http://plongee.bord.voila.net/
440 pages
130 sites de plongée décrits
210 photos et 140 illustrations
200 liens actifs vers les centres de plongée, office du tourisme, calculateurs de marée…
PDF – 40Mb
Tablettes, PC, Mac
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Bonjour à tous
Je suis un peu d’accord avec les “classic” et c’est pour quoi cette année j’ai décidé de ne pas avoir un stand Blue Lagoon. Je trouve que le Salon s’embourgoise et le fait que c’est “le” seul évenement de la plongée, tout le monde sent obligé de participer même s’il est mécontent. Et d’année en année, les équipentiers (ceux qui restent car cette année CRESSI et MATES ne participaient pas non plus) essaient d’avoir des stands de plus en plus grand (ca aide à remplir le Hall) et de plus en plus décorés mais malheureusement je n’ai pas trouvé beaucoup de matériel nouveau. Il est vrai que les stands comme PLONGIMAGE, PHOTO DENFERT, DIRTY DIVE, VIEUX PLONGEUR….. font du “business” mais je ne pense pas que les voyagistes en font. Et, tant que ce salon ne s’ouvrira pas un peu au grand public et ne deviendra pas plus festif (les stand où il y avait du monde et l’animation c’était les stand qui offraient à boire) et moins longtemps (mobilisation de 5 – 6 jours est lourde) je pense que le nombre de visiteurs diminuera et on se trouvera avec un noutau dure….. Il faut faire aussi attention aux chiffres annoncés par l’organisation. C’est un peu comme “d’apères les manifestant et d’après la police” . Le fait de changer chaque année de hall nous désoriente pour comparer. On a eu l’impression qu’il y avait plus de monde samedi que l’année dernière mais attention les allées étaient beaucoup plus étroites qu’en 2010….
Enfin, je suis persuadé que le salon dans sa forme actuel est en train de s’ésoufler et c’est bien dommage.
Bonnes bulles à toutes et à tous
osman ERSEN