Que celles qui ne se sont jamais emmêlé les palmes sur un pont de bateau lèvent le doigt… Que ceux qui ne les ont jamais maudites en préparant un voyage plongée se fassent connaître… Il faut bien avouer que les palmes prennent tout de même une place significative dans le sac de voyage. Et AQUA LUNG a créé les HOT SHOTS : au 1er regard, on pourrait penser que ce sont les palmes de 007. Un format étonnamment réduit, doublé d’un système « bizarre » permettant de régler leur dureté, il n’en fallait pas plus pour me donner envie de me jeter à l’eau.
COMPACTES
Imaginez un peu, des palmes qui peuvent être glissées dans un bagage cabine réglementaire… des palmes d’une longueur totale de 53 cm !!! Et bien vous ne rêvez pas, les HOT SHOTS existent bien. En terme de taille, c’est un vrai bonheur. Alors que votre binôme s’évertue, tel l’équilibriste, à monter les 3 marches qui le séparent de son saut droit, c’est pour vous une promenade de santé. Et tous les plongeurs présents le remarquent et trouvent cela fort pratique.
CONFORTABLES
Le chausson est fabriqué dans une matière très souple spécialement étudiée afin de pouvoir utiliser ces palmes pieds-nus, sans bottillons, alors qu’elles ressemblent plus à des réglables qu’à des chaussantes. Le « strap » arrière est sans réglage, il suffit de le positionner au-dessus de votre talon. Comme il est également fabriqué dans cette matière très souple, cela se fait sans effort. Le confort est réellement remarquable. Petit détail néanmoins, à la longue la boucle supérieure permettant de tirer sur le « strap » peut provoquer une irritation au point de frottement au-dessus du talon. Rien ne vous empêche de mettre une fine chaussette néoprène.
PERFORMANTES
A la différence de la plupart des palmes « classiques », la voilure est reliée exclusivement par 2 points d’ancrage situés au milieu du chausson et lui donnant une incroyable amplitude. Les ingénieurs d’AQUA LUNG y ont ajouté des tendeurs en silicone, les « power bands » qui permettent de rigidifier la structure. Ils permettent également un réglage puisque sous la palme vous pourrez choisir entre 2 positions afin de la durcir ou de l’assouplir, aussi bien à terre que sous l’eau. A l’usage, nous n’avons pas vraiment ressenti une différence notable néanmoins.
ET A L’USAGE
« Petit mais costaud » comme dirait l’autre. Vous avez vu sur la vidéo que la voilure, lorsque vous rentrez vraiment dedans, est capable de former quasiment un angle droit avec le chausson. Vous utilisez alors toute la puissance disponible et pouvez sans rougir tenir la dragée haute à la plupart des palmes du marché. Il m’a fallu néanmoins quelques jours afin d’apprivoiser les belles. En effet, très réactives lorsque vous allez vraiment palmer et donc solliciter les « power bands », elles s’avèrent déroutantes au début à faible allure puisque vous ne les utilisez quasiment pas. Il vous faudra également faire preuve d’un palmage digne des meilleurs cours théoriques. Si vous êtes adepte du palmage « cuillère » vous n’utiliserez qu’une faible partie des ressources de cette palme qui dévoile ses vraies possibilités lorsque vous palmez de haut en bas en faisant un mouvement ample qui part de la hanche.
EN CONCLUSION
Ces palmes sont clairement positionnées sur le marché du plongeur-voyageur qui part vers des destinations exotiques et qui cherche à limiter le poids de son matériel. Après plus de 50 plongées en eaux chaudes avec les palmes de James, je vous les conseille sans l’ombre d’une hésitation.
Texte : Manuel Lewin