Je me souviens d’un temps, où il m’arrivait de partir en voyage. Un temps où, faire ma valise et aller à l’aéroport, bah c’était la routine ! Oui mais voilà, presque un an après une longue crise de pandémie, ces voyages me semble n’être que de lointains souvenirs… Anne Ramos du blog dans nos bulles m’a proposé de rédiger ce blog pour un carnaval d’article afin d’évoquer mes trois destinations préférées. J’ai bien sûr tout de suite accepté. Si au début, je voulais parler de mes trois meilleurs voyages, je me suis très vite retrouvé confronté à un problème. J ‘ai eu la chance de voyager depuis de nombreuses années, aussi, des bons souvenir de voyage, j’en ai plein mes sacs.
Mais, pour être honnête, de toutes ces aventures, ce n’est pas forcément que ce que j’ai pu voir sous l’eau qui fait que je me souviens d’un endroit plutôt que d’un autre.
Je me suis très vite remémoré mes escapades en Indonésie. Chaque expérience vécue au sein de ce pays fut différente. Chaque visite s’est révélée indissociable d’une rencontre avec un personnage et souvent le début ou la continuité d’une amitié.
Bali :
Dès mon premier voyage à Bali, ce fut le coup de foudre. L’île des dieux est un terrain de jeux avec une multitude de spots de plongée. C’est aussi un endroit avec une culture et des traditions magiques. Les balinais sont super accueillants et je me suis très rapidement fait envoûter par leur gentillesse.
A chacun de mes voyages au cœur de cette région, je me suis retrouvé dans ce petit village qui s’appelle Amed. On y retrouve de nombreux français qui s’y sont installés. C’est le cas d’Antoine Martin le patron de Bali Dive Trek. Situé juste avant Tulamben, ce petit coin de paradis est un secret bien connu. Pour moi, cela reste mon lieu de plongée préféré. Les plongées du bord sont magnifiques et diverses. On reste à deux pas de Tulamben pour les inconditionnels du Liberty. A Bali, on associe souvent le lieu à la macro, bon c’est vrai, on peut aussi y voire des raies mantas et des mola-molas. Mais Amed c’est aussi tout un tas de sites, plus au moins profonds, où on retrouve du pélagique. Ce genre d’endroit peu fréquenté s’avère être bien connu d’Antoine, qui, en plus d’être un formateur hors pair, en connaît les moindres coins et recoins comme sa poche. Pour conclure la journée, sur la plage, plusieurs petits restaurants et plusieurs reggae bar au doux nom de Wa Wa We 1, Wa Wa We 2 et Wa Wa We 3 vous attendent.
Bali est une grande île qui cache bien d’autres secrets, telles que les îles Gili ou bien Ubud (lieu hautement touristique), dans les terres. Une chose est certaine, à chaque fois que j’y vais en voyage, j’en repars heureux, ressourcé et la tête pleine de bon souvenir !
Wangi Wangi à Wakatobi :
Répondant à l’invitation de Robin Cuesta de Sulawesi Dive Trek, je me suis rendu dans ce petit paradis indonésien. Bon, l’accès à l’époque n’était pas facile, il me semble que cela s’est arrangé depuis. Il était même question de l’ouverture d’un vol direct avec Bali. Si Bali présente le défaut de présenter une très grande influence occidentale, ici, ce n’est pas le cas. Wangi Wangi respire l’authenticité.
C’est une toute petite île, dépourvue de gros hôtel touristique, et, honnêtement, tant mieux. Les touristes rencontrés durant mon voyage là-bas se comptaient sur les doigts d’une main. Un vrai dépaysement, pas une personne pour râler !! Pour les repas, on se régale dans des petits warung qui offrent des plats délicieux, on peut également manger sur le marché, lequel est absolument magnifique. Et il y aussi les lala pan, incontournables comptoirs gastronomiques au moins doublement étoilés au guide boui-boui. Coté nature, entourant l’île, de superbes mangroves au cœur desquelles, à ma grande surprise, malgré une exploration en plein cœur de la nature, je n’y croisais que peu de bestioles sauvages. Petite déception tout même. Je devais me trouver nez à nez avec un crocodile de mer, ce sera pour un autre voyage. Le meilleur pour la fin, les plongées…
On y trouve une très grande diversité de coraux. Cousteau, lors de sa visite de la région à la belle époque, la décrivit comme le nirvana sous-marin. S’il est vrai que j’y vis beaucoup de très beaux coraux en très bonne santé, j’ai, en revanche, été marqué par l’absence des pélagiques. Peut-être étions nous trop près de la cote ?
En effet, si Robin m’avait invité, c’était dans le but d’explorer, ensemble, le vaste réseau de cavernes émergeant un peu partout sur l’île mais aussi dans toute la région de Sulawesi. Celles sur Wakatobi, de véritable cénotes, sont faciles d’accès et conviennent parfaitement pour une initiation à la plongée souterraine. C’est encore plus un plaisir quand on se rend compte que cela reste faisable sans être en étanche, un vrai plaisir.
Seul bémol, hélas, il y en a toujours une présentant une certaine pollution. Ces petites cénotes, sont au cœur de la ville. Ce point d’eau est utilisé par toute la population pour faire la lessive et se laver. C’est un problème qui avait été ignoré par les locaux avant l’arrivée de Robin.
Quand il leur montra tous les déchets qu’il avait trouvé, la communauté avait tout de suite réagi de manière positive. Il faut dire que dans ce cas bien précis, les vrais fautifs se sont révélés être les industriels qui, en Indonésie, afin de réduire les coûts et d’augmenter les ventes, fabriquent et vendent tout en rosette unique.
La mer de Bandas et les Raja Ampat :
Bon oui, là, je triche un peu. Ce sont deux endroits différents… Mais je ne pouvais pas passer à côté ni de l’un, ni de l’autre. En termes de plongée sous-marine, il me semble que la mer de bandas est parmi les plus belles expériences que j’ai pu faire dans ma vie. La mer de Bandas est peut-être encore plus riche que les Raja…. Si cela semble dur à croire, c’est pourtant vraiment mon ressenti. Il me semble, qu’en termes de faunes et de flores, celles-ci étaient plus variées et plus denses. On ne sait plus ou regarder ! Ça bouge dans tous les sens !
Les Raja Ampat, nom signifiant les îles des quatre rois, sont pourtant magnifiques, je compte d’ailleurs y retourner dès que possible pour soutenir une ONG française « The Sea-People » qui, avec la population locale, s’emploie à restaurer des récifs de coraux. Vous pouvez, à ce propos, y mettre également votre petit grain de sable et permettre à ce paradis d’en rester un en adoptant un corail ou en subventionnant un de leurs jardiniers. Les Rajas sont une destination magnifique tant sur terre que sur mer. Les habitants locaux y ont un sourire incroyable et chaque rencontre est une expérience riche. C’est là la grande nuance avec la mer de Bandas. Là-bas, on n’y rencontre personne et on ne descend pas à terre.
Le mot de la fin:
Pour conclure, un voyage ne se limite pas au plaisir subaquatique. On peut aussi s’immerger dans la culture locale, créer de nouvelles amitiés. Chaque voyage, au travers de ces expériences, m’a permis d’en apprendre un peu plus sur moi-même. Un voyage dépend entièrement des introspections que l’on y fait. Celles-ci nous façonnent et nous permettent de nous rendre meilleurs.
Article et photo de Christophe Chellapermal.
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