Albert Falco et Alain Foret publient aux éditions Gap « Sormiou, berceau bleu de mes souvenirs ». Un livre où souvenirs personnels et histoire de l’exploration sous-marine sont intimement mêlés, où la petite histoire rejoint aussi la grande, où l’on voit à quel point toute la vie d’Albert Falco lui vient de son enfance.
UN DIMANCHE À SORMIOU
Ceux qui n’ont jamais passé un dimanche de printemps à Sormiou, lorsque les eaux turquoise de la calanque commencent tout doucement à se réchauffer, comprendront peut-être moins bien. Mais Sormiou, c’est une promesse, un appel de la mer, un enchantement ! Et c’est là qu’Albert Falco a essayé ses premières palmes ; là qu’il a passé des heures enfant sur le bateau de ses parents ; là qu’il a dormi dans la quiétude du cabanon, à pied d’œuvre pour partir à l’aube explorer sa calanque ; là qu’il est devenu ce jeune homme magnifique qui pose fièrement avec des prises d’un autre temps.
POUVAIT-IL DEVENIR AUTRE CHOSE QUE CAPITAINE DE LA CALYPSO ?
Ce livre est l’histoire de sa vie, des années 30 de sa naissance à aujourd’hui, mais il est aussi une histoire de la plongée et de l’amour de la mer. Parce qu’on découvre au fil des pages que ceux avec qui il partageait son émerveillement s’appelaient Georges Beuchat ou Denis Martin-Laval. Parce que les jeunes gens de l ‘époque sont devenus les pionniers de l’exploration sous-marine, et qu’Albert Falco, en devenant le capitaine de la Calypso, en est devenu l’une des figures.
UN OUVRAGE EN TROIS PARTIES
Le livre est construit en trois parties. Dans la première sous le titre « Sormiou, berceau bleu de mon enfance » on découvre, à travers l’enfance et la prime jeunesse d’Albert Falco, toute l’histoire de la calanque. Dans la seconde, intitulée « l’appel de la mer », on assiste à la mise en place d’un destin hors du commun, émaillé de rencontres décisives et de hasards qui n’en sont décidément pas. Pour parvenir à la rencontre qui va marquer irrémédiablement sa vie, lorsqu’il participe à la fouille de l’épave du grand Conglu. Enfin, la troisième partie, « 20 000 heures sous les mers », retrace l’aventure d’Albert Falco aux commandes de la Calypso.
NOTRE CAPITAINE À TOUS
Alain Foret, bien connu pour ses ouvrages de la série « Plongée plaisir », a sans doute commencé (comme les plus vieux d’entre nous), peut-être même avant de posséder sa première paire de palmes, par rêver le dimanche après-midi devant les aventures de l’Equipe Cousteau. Et si lui non plus à l’époque n’osait rêver de connaître Bébert, il faisait partie de sa vie, modèle incontesté de toute une génération de futurs plongeurs. Nous sommes tous, dans les années 70, partis pour Aldabra. Nous avons tous découvert pour la première fois les rivages de Mer Rouge et le Canal du Mozambique. Et c’est Albert Falco qui nous y a emmenés. Notre capitaine à nous.
DES RACINES SOLIDES
Ce que nous ne savions pas, spectateurs inconditionnels de ses voyages au long cours, c’était sa gentillesse, son humilité, et tous ceux qui l’ont déjà rencontré ne me contrediront pas. Albert Falco est de ces hommes qui posent sur les autres un regard bienveillant, et dont la belle carrière n’a pas tourné la tête. Peut-être aussi justement parce qu’il a des racines, bien plantées dans le sol de Sormiou. Et si le livre, à travers la vie d’Albert Falco, retrace une bonne partie de l’histoire des pionniers de la plongée, il est tout sauf passéiste. Il est un témoignage, dans un souci de transmission de ce qui a été fait avant pour être capable de mieux appréhender l’avenir : à la fin du livre, Abert Falco a d’ailleurs choisi une photo prise à Sormiou avec ses trois petites filles, une façon de nous dire que c’est toujours vers l’avenir qu’il faut se tourner.
UN LIVRE CONSTRUIT SUR UNE AMITIÉ
Longtemps, Alain Foret et Albert Falco se sont croisés, au gré de manifestations dédiées au monde de la mer et de la plongée. Puis se sont rapprochés en défendant des causes communes. Et depuis une douzaine d¹années maintenant, ils partagent des voyages, des vacances, des découvertes, entre Sormiou et les eaux de la Martinique, et finalement des souvenirs communs.
Son enfance, Alain Foret l¹a passée en partie sur les rivages du Maroc. Sa famille avait un cabanon au bord de l¹eau et la vie s’y écoulait un peu comme à Sormiou, sans eau ni électricité, avec des ânes pour transporter les marchandises. Les paysages diffèrent, mais les émotions sont les mêmes.
UN TEXTE ÉCRIT À QUATRE MAINS
« Sormiou, berceau bleu de mes souvenirs » a donc lentement mûri entre eux, comme s¹il se fabriquait peu à peu dans leurs têtes avant de prendre vie sur le papier. Ecrit à quatre mains, nourri de textes écrits par Albert Falco il y a des années mais jamais publiés, sortis tout droit des carnets de bord que le capitaine de la Calypso a tenus jour après jour depuis 1952. Ce livre, pour tous les amoureux de la mer, aura un goût de sel et de nostalgie, de chaleur et d¹aventure, de rêve et de bonheur simple. Comme un dimanche à la calanque.
Texte : Isabelle Croizeau
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Nicolas si tu veux en savoir un peu plus va sur Plongeur.com où j’ai eu des échanges au sujet du Protée, ça va t’amuser…