Le programme international, Manta Ray of Hope, mobilise à travers le monde entier chercheurs et passionnés pour venir en aide aux raies mantas qui sont de plus en plus menacées. Ce programme en rassemblant des données scientifiques a pour but de faire pression sur les gouvernements, pour que de véritables mesures de protection efficaces soient prises, avant qu’il ne soit trop tard.
LONGITUDE 181 NATURE s’est associé à ce projet de campagne de préservation.
Les 178 pays membres de la CITES (Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) ont confirmé le 14/03/2013 l’inscription de 5 espèces de requins mais aussi de 2 espèces de raies mantas à l’Annexe II de la Convention. Il s’agit du requin océanique à pointe blanche (ou requin longimane), des trois requins-marteaux (halicorne, grand et lisse), du requin-taupe, ainsi que des deux raies mantas (Manta birostris et Manta alfredi).
Les pays exportateurs ont maintenant 18 mois pour mettre en place un système obligatoire de délivrance de permis d’exportation pour toutes ces espèces. Ils doivent assurer la survie de chacune d’entre elles, et s’exposeront à des sanctions dans le cas contraire
Merci à tous ceux qui ont envoyé des courriels ou qui ont signé la pétition.La France étant le 3eme pays nous pouvons dire que nous avons largement contribué à cette victoire.
Un mot de Shawn Heinrichs , coordinateur du projet « Manta Ray of Hope » :
“This has been and incredible and difficult journey and this time, justice prevailed! We have so much more work to do for mantas, but for today we drink a glass of wine! We will connect soon on next steps! And thank you so much to you, and the French supporters for working hard to make this happen !
Lors des discussions, les arguments développés par la communauté des plongeurs ont été remarqués ! Vos appels ont rejoint ceux des autres ONG mobilisées sur cette action. Tous ensemble, nous avons réussi à convaincre les participants à cette conférence 2013.
Lors de la session précédente (en 2010), la CITES avait en effet rejeté l’inscription de toutes les espèces de squales proposées. Désormais, ces 5 requins et 2 raies mantas viennent s’ajouter aux 3 espèces déjà en Annexe II de la CITES : requin blanc, requin baleine et requin pèlerin.
Un premier pas décisif
C’est une victoire gagnée pas à pas, après 2 semaines de tractations et de remises en cause, notamment par la Chine, le Japon et le Cambodge, au prétexte de données scientifiques insuffisantes ! Parmi les pays en faveur : USA, Australie, Libéria, Mozambique, Afrique du sud, Qatar, Uruguay, Brésil et Union européenne.
Rappelons que les raies mantas sont décimées, non pas pour leurs ailerons comme les requins, mais pour leurs appendices pré-branchiaux (opercules) qui font l’objet d‘un commerce en pleine expansion vers l’Asie où elles sont recherchées par la médecine traditionnelle chinoise. En Asie du Sud-est, en Inde et en Afrique de l’Est, les raies mantas sont déjà surexploitées. Elles ont été classées « Vulnérables » à l’échelle mondiale sur la Liste Rouge des espèces menacées de l’UICN. La raie manta birostris est aussi classée à l’Annexe I de la Convention sur les Espèces Migratrices (CMS), convention qui oblige ses états membres à faire respecter des mesures de protection strictes
Notre campagne continue !
Mais attention, une inscription à l’Annexe II de la CITES ne signifie pas l’arrêt de la pêche ou du commerce international. Elle assure simplement que les mantas ne seront pas surexploitées. C’est un premier pas décisif, mais il faut poursuivre nos efforts pour obtenir l’inscription à l’Annexe I qui interdit tout commerce hormis à des fins scientifiques. Les raies mantas rejoindraient alors la seule espèce de requin présente sur cette liste : le requin scie. C’est l’objet de la campagne en cours. Continuons ensemble, faites passez l’information !
La CITES classe les espèces en groupes qu’elle appelle « Annexes » :
– Annexe I : Concerne les espèces menacées d’extinction. Leur commerce est seulement autorisé dans le cadre de la recherche scientifique.
– Annexe II : Concerne les espèces dont le commerce doit être réglementé pour éviter une exploitation incompatible avec leur survie. Il faut alors un permis d’exportation
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Continuons cette mobilisation !!!