Association française créée face à une situation d’urgence, Plongeurs du Monde a depuis évolué et s’attache aujourd’hui à la formation de moniteurs dans des pays en voie de développement : un programme au long cours qui concerne déjà 150 jeunes.
CRÉÉE APRÈS LE TSUNAMI DE 2004
Plongeurs du Monde voit le jour juste après le Tsunami de décembre 2004 : son but, venir en aide aux populations, et plus particulièrement à celles qui vivent de la pêche. Plongeurs du Monde, en association avec Green Hope, qui œuvre pour la scolarisation des enfants du village de Hikkaduwa (Sri Lanka) finance en partie un bateau de pêche. Le ton est donné : l’association s’attachera à apporter une aide sur le long terme, des outils pour permettre aux populations de reconstruire leur vie, plutôt qu’une aide immédiate et ponctuelle.
APRÈS L’URGENCE, PLACE AU LONG TERME
La suite est logique. Puisqu’il s’agit d’une association de plongeurs, c’est autour de la plongée qu’un projet se développe dès 2005 : permettre à des jeunes issus de milieux pauvres de se former, pour pouvoir un jour travailler dans un centre de plongée, et les sensibiliser en même temps à la protection de leur environnement marin. « Le premier pays a donc été le Sri Lanka, explique Louis Rebbboh, président de l’association, puis on nous a demandé d’intervenir ailleurs. Très vite notre association a été connue et reconnue, c’est pour cela que nous sommes sollicités. » Dans chaque pays concerné, Sri Lanka, Maroc, Oman, Dominique et Vietnam, l’association travaille avec un centre de plongée partenaire, qui a accepté de diminuer le prix de la formation des jeunes.
150 JEUNES DÉJÀ FORMÉS
Aujourd’hui l’association prend en charge plus de 150 jeunes dans différents pays, dont plus d’une soixantaine au Sri Lanka. « Et il faut savoir, précise Louis Rebboh, que nombre d’entre eux n’attendent pas d’avoir le diplôme de Divemaster pour travailler. Plusieurs ont déjà réussi à se faire embaucher dans un centre de plongée avec leur Open Water, même s’ils poursuivent leur formation. Dès qu’ils ont une connaissance sur le matériel (gréer, dégrer) ils peuvent prétendre à un travail. Et si aujourd’hui nous formons les jeunes aux standards PADI, dans certains pays nous les formerons CMAS, car notre association est un Dive Resort PADI mais aussi une association affiliée à la FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail).
UN PROGRAMME QUI S’INSCRIT DANS LA DURÉE
Les formations, faute de moyens plus importants, sont longues. « Nous avons établi un programme sur 8 ans, explique Louis Rebboh. Normalement au bout de ce cycle de formation, les jeunes devraient avoir obtenu leur Rescue et EFR. Ce qui leur permettra d’accéder par la suite à la formation de Divemaster. Ce temps peut paraître long, mais il faut savoir qu’en dehors de nos missions, les jeunes n’ont pas les moyens de plonger, donc ne peuvent pas acquérir de l’expérience. Nous intervenons par équipe de 4 Encadrants volontaires sur une semaine (durée d’une mission pour un groupe de 15 jeunes) Chaque semaine une nouvelle équipe intervient sur un nouveau groupe et ainsi de suite.
ET NÉCESSITE DES FINANCEMENTS
Pour récolter les fonds nécessaires au financement des missions, Plongeurs du Monde organise des stages et des formations. Cet argent, associé à des dons, est utilisé à 100% pour la formation des jeunes, tandis que les cotisations des adhérents couvrent les frais de fonctionnement. « Nos interventions, conclut Louis Rebboh, sont donc fonction à la fois du nombre d’encadrants et des budgets nécessaires pour financer les missions. Et si nous avons suffisamment de formateurs volontaires pour répondre aux demandes, c’est comme toujours le financement qui est difficile à obtenir. » Si vous souhaitez soutenir cette aventure, vous pouvez vous former avec Plongeurs du Monde, ou décider de faire un don. L’association a dores et déjà de nouveaux projets, du côté des Philippines, ou de Madagascar.
Texte : Isabelle Croizeau
Photos : Plongeurs du Monde
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Pour toi je te le souhaite bien sur LOL mais moi attendre pour savoir sais pas faire ….