Le Seadoors un opérateur de choix:
Précurseur aux Philippines, souvent copié mais jamais égalé, le Seadoors offre la possibilité d’allier croisière et plongée sous-marine. Concernant Tubbataha, le Seadoors, fut le premier liveaboard français à avoir proposé cette destination mythique, l’une des plus belles au monde. Forts de près de 8 années d’expérience sur Tubbataha, Pierlo Pablo et son équipe du Seadoors connaissent les moindres recoins de ces récifs aussi bien que leur propre poche. Seuls seize bateaux sont, à ce jour, autorisés à naviguer sur cette zone. Parmi eux, le Seadoors. Celui-ci croise sur ces eaux durant la seule période de trois mois autorisée au tourisme dans le parc marin.
Petite historique sur ces atolls:
Tubbataha est un atoll où la plongée prend l’allure de performances magiques. Prénommé ainsi par les tribus nomades qui peuplaient ces eaux autrefois, ces récifs uniques, au monde, accueillaient des petites barques de pêche “les pangkos” qui venaient y réaliser des prises miraculeuses. En Samal, le dialecte local, Tubbataha signifie “long récif exposé à marée basse”. Pour les spécialistes de la plongée sous-marine, cet atoll niché au cœur des Philippines, est tout simplement exceptionnel. Quand on connaît déjà la qualité des plongées dans cette partie du monde, un endroit aussi reculé laisse rêveur.
Darwin a expliqué la formation de ces îles atypiques. Il s’agit d’un processus qui s’étend sur des milliers d’années. Au départ, on trouve des volcans entourés de coraux, puis, au fil du temps, le volcan finit par s’éteindre et s’effondrer sur lui-même. Il ne reste alors seulement que la barrière de corail qui l’entourait et qui, elle, continue de grandir, effaçant les restes du volcan et, éventuellement, ne laissent plus que cet anneau corallien que l’on nomme un atoll.
Durant les années 80 les pêcheurs se sont motorisés et, paralèllement, de nombreux endroit sont devenus victimes de la surpêche. De nouvelles méthodes destructives apparurent telles que la pêche à la dynamite et au cyanure. Mais grâce aux actions de divers collectifs de plongeurs et d’associations environnementales, Corazon Aquino, président des Philippines à l’époque, déclara la zone “parc marin protégé”, le tout premier aux Philippines.
Ce n’est qu’en 1993 que le site fut classé patrimoine mondial par l’Unesco et reconnu par cet organisme comme l’un des écosystèmes les plus vieux du monde, avec des récifs préservés et une biodiversité des plus riche. L’Unesco reconnaît les efforts de conservation fait à Tubbataha et le site régulièrement en exemple, tant par sa gestion que par sa spécificité. Il est vrai qu’à Tubbataha, sont présents six cents espèces différentes de poissons, dont treize de requins, et trois cent soixante espèces différentes de coraux, représentant, à elles seules, pratiquement 75% du total existant. Avec une telle flore et une telle faune il est difficile de s’ennuyer. Affichant une superficie de 97 030 hectares, ce parc marin est également classé par Ramsar, un organisme qui reconnaît cet atoll comme étant celui possédant la plus complète bio-diversité en matière de coraux. Nous vous recommandons, vivement, de vous rendre sur leur site pour en apprendre plus.
Le parc marins c’est aussi des Rangers:
Le parc de Tubbataha ne serait pas devenu ce qu’il est, aujourd’hui, sans les efforts de conservations de ses rangers qui surveillent et protègent la zone. Ils sont d’ailleurs supervisés par la superintendante Angelique Songco. Surnommé Mama Rangers par ses amis et par ces proches, avec des airs de Sandra Bessudo á Malepello, elle est l’une des rares femmes au monde à gérer un parc marin. Lorsque Mama Rangers effectua sa première plongée à Tubbataha, en 1981, ce fut le coup de foudre immédiat. Elle prit ses fonctions de super-intendante du parc en 2001. Depuis dix-huit ans, elle remplit les lourdes missions liées à la planification, la protection, la recherche, l’éducation et le tourisme ainsi que les relations entre communautés. Bref ce n’est pas de tout repos, elle n’hésite d’ailleurs pas à indiquer que cette responsabilité l’oblige à passer près de neuf mois derrière un écran d’ordinateur pour avoir droit à quelques minutes de plaisir sous l’eau. Il faut avouer que le travail est titanesque pour couvrir une zone de cette taille. Mais le fruit de son travail est sa meilleur récompense, Tubbataha est un joyau.
Ces précieux atolls, répartis en trois îlots, offrent de nombreux sites de plongée. Avant l’arrivée du bateau, les rangers font, support vidéo a l’appui, une présentation des lieux. Vous pourrez notamment retrouver une vidéo avec mama rangers qui explique, entre autre, que cette zone est une zone de “No Take”. L’appélation “No Take” désigne une zone interdite à la pêche mais qui interdit aussi tout prélèvement quel qu’il soit.
Tubbataha vaut-il le détour?
Pour ce reportage Greg Lecoeur s’est rendu sur place afin de réaliser des clichés magnifiques. Il était accompagné de Pierlo Pablo qui fréquente le lieu depuis 2011.
Les séjours sur Tubbataha commencent, habituellement, par une plongée sur Jessy Beazley Reef. Ce petit récif n’est pas un atoll à proprement parlé, mais a été rajouté en protection au parc marin quelques années après la création de celui-ci. Ce site sert de check dive. Le premier jour, on peut y découvrir beaucoup de diverses espèces. Au programme, l’observation du très présent et peu farouche requin soyeux , le requin corail, le barracuda, et, fait plus rare, une possible rencontre avec un gros banc de requins marteau.
Jessy Beazley est un havre de vie. Lorsque l’on y trempe ses palmes, on n’imagine pas que le meilleur reste à venir. En effet le prochain arrêt est sur l’atoll nord de Tubbataha. Cet Atoll, le plus grand des deux, présente de nombreux sites.
Quelque site sur l’atoll nord:
Malayan wreck, au sud-ouest de l’atoll nord, est l’épave d’un avion de fret échouée à fleur d’eau, on peut y apercevoir le requin gris et, parfois, le requin marteau. Mais l’intérêt principal de ce site demeure, sans conteste, la plongée nocturne. Le soir le site est pris d’assaut par un escadron de poissons perroquet qui cherchent un abri pour la nuit, il s’agit là d’une véritable opportunité pour les approcher et les observer.
Seafan alley est un jardin rempli de gorgones avec des hippocampes denise. Ce site a la particularité d’abriter de très gros bancs de requins soyeux et de gaterins qui viennent nager près de l’atoll.
Shark airport est décrit, par Pierlo Pablo, comme étant l’un des plus beau sites du monde. On peut tout y retrouver. Ce site est en général le dernier à être visité afin de conclure la croisière en beauté. On peut y voir des raies aigle, des requins tigre, des requins marteaux, des loches géantes, de gros banc de carangues et des raies porc-épic. Ce site comporte une grande concentration de requins corail posés sur le fond et entourés de patates de corail recouvertes d’alcyonaires, un vrai feu d’artifice de couleurs pour une vie foisonnante.
Quelques sites sur l’atoll sud :
Delsan wreck est une expérience incroyable. On peut y observer jusqu’à quatre ou cinq requins baleines en même temps qu’un requin tigre, ce qui est toujours un plaisir. Delsan rock est une plongée un peu spéciale, il s’y trouve un mur avec une petite faille et une petite grotte qui rentre sur 25-30m. Sur la pointe du récif on peut y voir des carangues un peu partout, ainsi que des requins gris venant pour leur toilette quotidienne. Sur la saison dernière ce spot était celui sur-lequel était présente la vie sous sa forme la plus complète. Ce lieu était tellement beau cette année qu’il leurs est arrivé d’y replonger trois ou quatre fois dans la même journée. Fait intéressant, plusieurs bancs de requins à pointe noire juvéniles ont pu être observés, leurs présence en grand nombre est un véritable témoin du caractère exceptionnelle et unique de Tubbataha, mais aussi une preuve de l’excellente santé de l’atoll.
Staghorn Point, comme son nom l’indique, est un site où pullulent accrapora, corail branchie et de de nombreuses tortues vertes. On peut aussi y retrouver des requins nourrices, des carangues et des requins baleines.
Ko Ok présente la caractéristique d’être plein d’alcyonnaires et de beaux bancs de carangues en boule à fleur d’eau. Ce site a un côté mystique avec une visibilité incroyable et une lumière particulière. Sur le plateau, en basse profondeur, on retrouve des poissons perroquets à bosse, de grosses loches, des napoléons et nombreux balistes.
En fin de séjour, le Seadoors débarque sur une des plages et organise un barbecue avec une projection de film en extérieur. Un très joli set-up, on a un peu l’impression d’être seul au monde, et il est aisé de s’imaginer plongé dans le film du même titre, le confort en prime, bien évidemment.
Nous avons posé à Greg Lecoeur, qui s’était rendu à Tubbataha, quelques questions :
Pourquoi Tubbataha, est-il, pour toi, un lieu unique ?
Ce lieu est isolé et difficile d’accès durant une période très courte de l’année. Par conséquent, si on le compare à d’autres sites, le nombre de bateaux y est restreint. Cette particularité permet de conserver ce lieu dans son état d’origine. C’est un peu comme une machine à voyager dans le temps, on peut y voir les Philippines telles qu’elles étaient il y a 50 ans. A ma connaissance c’est aussi la destination où il m’a été donné d’observer le plus de variétés de corail au mètre carré. En tous cas une chose est sûre on peut tout voir à Tubbataha.
Que penses- tu de Tubbataha en tant qu’aire protégée ?
C’est un excellent exemple de gestion de parc. Il est d’ailleurs régulièrement cité comme exemple par de nombreux organismes. Il y a quand même encore des choses qui peuvent être améliorées. Il me semble que cela serait une bonne chose de ne pas uniquement réguler le nombre de bateaux fréquentant le site, mais aussi le nombre de plongeurs y évoluant. Cela réduirait drastiquement l’impact de l’activité humaine sur la faune et la flore. Pour le futur, la protection des océans passera nécessairement par l’établissement d’aires protégées, j’espère en voir plus se développer aux Philippines.
Peux-tu nous décrire ton expérience à bord du Seadoors ?
Le Seadoors est un navire offrant un excellent rapport qualité/prix sur ses sorties. Pierlo et toute son équipe sont à l’écoute des clients. Si les clients se mettent d’accord, ils n’hésitent pas à modifier le planning pour revisiter certains sites. La logistique est très bien organisée tout est carré et le bateau est très bien équipé avec un très bon confort. Mention spéciale au cuistot ! Les guides connaissent très bien les sites et la faune tout particulièrement. Une opération incontournable si vous visitez les Philippines.
Photos de Greg Lecoeur et Pierlo Pablo
Article de Christophe Chellapermal
2 commentaires
Superbe reportage ! Dommage que je ne puisse pas comme auparavant le publier sur mon forum : https:/www.leschroniquesdeBidfoly.com
bonjour merci j espere que vous aimerais aussi celui sur wakatobi. pour partager noemmalement pas de soucis il suffit de copie coller le lien