Texte : Pascal ZENATTI
Les hypothèses font état d’une sensibilité des cellules nerveuses à certains gaz inertes, dont l’azote. L’action de l’azote sur les cellules nerveuses ralentirait le transport de l’influx nerveux avec les effets que nous connaissons tous à 60 mètres.
La pression environnante augmentant, la pression partielle de l’azote augmente en application de la loi de Dalton.
Les gaz à effets narcotiques sont biochimiquement inertes : ils n’interagissent pas en modifiant la chimie cellulaire. Ils auraient, à priori, un simple effet mécanique.
Deux hypothèses ont donc été émises comme physiopathologie et c’est malgré tout la perméabilité de la membrane cellulaire à certains composants qui est l’hypothèse commune:
1 – l’hypothèse lipidique : les gaz diffuseraient dans la double couche des lipides formant la membrane cellulaire et la distendraient.
2 – L’hypothèse protéique, suspectée dans les années 60 : les gaz interagiraient directement sur les protéines de la membrane cellulaire.
Le changement de gaz inerte dans le mélange respiré modifie l’apparition des troubles. Certains gaz (hélium ou hydrogène) sont moins narcotiques que l’azote et sont utilisés pour composer des mélanges spéciaux respirés principalement par les plongeurs professionnels ou tek.
LES FACTEURS DECLENCHANTS
Le stress, le froid, la fatigue, le décalage horaire, les substances toxiques sont autant de facteurs de risques connus pour favoriser la narcose.
Le seuil de déclenchement des symptômes est variable d’un individu à l’autre.
LES SYMPTOMES.
Sensation de bien être, euphorie ou au contraire angoisse, perte du sens du temps et des distances, difficulté de concentration, lenteur mentale, amplification des sons, sensation d’écho, rétrécissement du champs visuel, trouble de la vision, difficulté à lire les instruments, retard de réponse aux signes, dialogue intérieur, obnubilation, diminution de l’attention, de la mémoire et de la coordination, perte de conscience,…
DEUX EXEMPLES DE FACTEURS DECLENCHANTS :
– L’alcool est un facteur favorisant de très longues narcoses. En effet, à titre d’exemple, 2 grammes d’alcool dans le sang favoriseront un état de narcose pendant +17h30 pour les hommes et + 24heures chez les femmes.
Parallèle entre alcool et plongée
Une étude, certes un peu osée, a pu mettre en évidence le nombre de Martinis bus et le niveau de narcose, en fonction de la profondeur.
– Le deuxième facteur déclenchant que nous verrons ici, est celui du médicament le plus vendu en France, de la famille des benzodiazépines : le Bromazepam/Lexomil
Ce médicament met environ 19 heures pour perdre la moitié de son activité pharmacologique ou physiologique.
Les effets secondaires connus de cette substance sont : Amnésie, troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité, agitation, sensations ébrieuses (vertiges), céphalées, ataxie (manque de coordination fine), confusion, baisse de vigilance voire somnolence (particulièrement chez le sujet âgé), insomnie, cauchemars, tension, hypotonie musculaire, asthénie.
Effets indésirables oculaires : Diplopie (vision double)
Il est important de constater ici de grandes similitudes avec les effets de la narcose…
LES TESTS NARCOSE EXISTANTS
Pour évaluer et assurer votre sécurité face au danger de la narcose il existe différentes possibilités :
— Soit de vous conforter dans la certitude que vous ne narcoserez jamais ou que, si vous narcosiez, vous ne seriez jamais dangereux. Et selon une étude interne réalisée pour Physio-Extrem, il existe encore beaucoup trop de plongeurs qui pensent cela.
— Soit d’utiliser un test simple que tout moniteur de plongée peut proposer : un calcul à réaliser au hasard, au fond, mais la validité de ce test est sérieusement posée..
— Soit encore d’utiliser un test réalisé par les professionnels, mais pas vraiment disponible pour le grand public…
— Soit enfin d’utiliser le test réalisé par Physio-Extrem.
PRESENTATION DU TEST
Ce test, mis au point et commercialisé par Physio-Extrem, permet une analyse complète de l’état du plongeur, en ce qui concerne la majorité des symptômes présentés ci-dessus.
Il a été mis au point sur des plongeurs-loisirs en collaboration avec des plongeurs-psychologues.
La saison dernière a malheureusement été particulièrement meurtrière en plongée. Pourtant, un test fiable de quelques minutes réalisé de temps en temps, permettrait de détecter une situation potentiellement à risque…
En savoir plus : www.physio-extrem.com
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Ma dernière plongée date d’hier sur les Moyades… Et bien après plus d’une heure sous l’eau avec Mérou, congre, murène, crevettes, cigales… Suivi d’une sortie magique sous un ciel étoilé superbe, on ne peut que se dire que la plongée de nuit est magique… :-))